Télécharger Bordeaux7

L'édition PDF est mise en ligne tous les matins à partir de 7 heures. Cliquez sur l'image pour télécharger l'édition du jour.

Newsletter

Retrouvez-nous sur :

Facebook
Twitter
Flux RSS

40 ans du CAPC: une histoire loin d’être de tout repos PDF Imprimer Envoyer
Jeudi, 28 Février 2013 07:30

Le CAPC, qui fête ses 40 ans, a porté à la connaissance des Bordelais, dès sa création en 1973 par Jean-Louis Froment, les réflexions artistiques les plus «fraîches» dans le registre des formes. 


Plusieurs directeurs se sont succédé à sa tête. Son fondateur, Jean-Louis Froment, remercié en 1995 par Alain Juppé, est resté à ce poste près de 20 ans. Le projet qu’il a mené à l’Entrepôt Lainé lui a d’ailleurs valu d’être nommé commissaire du pavillon français pour la biennale de Venise en 1990. 


Il a marqué le lieu d’une empreinte indélébile qui a donné maille à partir à ses successeurs Henri-Claude Cousseau et Marie-Laure Bernadac de 1996 à 2000 et Maurice Fréchuret de 2001 à 2006. Charlotte Laubard, depuis son arrivée en 2006, est sans doute la seule qui n’a pas tenté de nier cet héritage.



Fortune variable

En quarante ans, la fortune critique de la programmation et la fréquentation du musée a oscillé. Il y a eu les années 1980 et 1990, où disait-on à Bordeaux, le CAPC était connu jusque sur la 5e Avenue. Et les années 2000 qui ont enregistré une chute record de fréquentation avec 99 000 visiteurs en 2006. 
Depuis, les Bordelais ont retrouvé le chemin du musée puisqu’ils étaient 140 000 en 2012. Le projet de ce musée singulier s’est développé à partir du génie du lieu et le défi lancé aux artistes qui ont eu à composer avec les 1000 m2 de sa nef. 



Viallat, Harring, Buren...

C’est en 1980 que cette nef est révélée grâce aux travaux menés par les architectes Valode et Pistre. Cette même année, le peintre Claude Viallat est le premier à se confronter à ce volume monumental. D’autres artistes ont suivi et ont marqué par leur intervention l’histoire du lieu comme Richard Long, Keith Harring, Daniel Buren, Jean-Pierre Raynaud ou encore Robert Morris. 
Des expositions collectives comme «Traffic» en 1996, «Cities on the Move» en 1998 et plus récemment, «Dystopia» en 2011 sont venues enrichir de manière significative les débats esthétiques.

D’autres comme «Présumés Innocents» en 2000 sur le thème de l’enfance ont fait tanguer l’institution convoquée devant les tribunaux par l’association catholique La mouette. Le procès n’a pas eu lieu – décision confirmée en 2011 par la Cour de cassation. 
Il y a eu des défilés, celui de Régine Chopinot et Jean-Paul Gauthier en 1985, des conférences, celle d’Hervé Guibert. Un mobilier d’intérieur réalisé en 1984 par Andrée Putman. 



Un art en train de se faire

Le CAPC fête aujourd’hui ses quarante ans. Pour mémoire, rappelons que dans les années 1970 en France, peu d’institutions, autant dire peu de politiques, avaient fait le choix audacieux de l’art contemporain (l’expression était naissante à l’époque). Il y avait à Paris le Centre Pompidou inauguré en 1977 et trois musées en «province», tous trois situés dans le Sud-Est, à Saint-Étienne, à Grenoble et le dernier à Marseille. 
Le CAPC est né, non pas d’un projet prémédité, mais du désir de partir devant en éclaireur afin de montre un art en train de se faire. C’est avec cette qualité d’écoute que le musée semble avoir aujourd’hui renoué. • CC

 

Photo : Les grands noms de l’art contemporain se sont succédé, provoquant tantôt la surprise, l’indignation ou l’émerveillement : ici, Louise Bourgeois et ses araignées en 1998... © Frédéric Delpech



Ce jeudi soir, 18h : conférence inaugurale du philosophe Tristan Garcia. 19h : vernissage des expositions Allan Kaprow, «Yard, 1961/2013», «La Sentinelle. Conversation, dédicaces et autres partitions», Raphael Hefti, «Nature more» et Philip Newcombe, «Pollen». 20h : concert de Hello Bye Bye (electropop, Bx). Entrée libre. www.capc-bordeaux.fr


 

La Une du jour

Newsletter

Copyright © 2024 CNEWS Matin Bordeaux7. Tous droits réservés.