C’est parti pour une semaine de cinéma pas comme les autres au Jean-Eustache de Pessac (et ailleurs dans l’agglo) : avec la 9e édition du festival Les Toiles Filantes, les jeunes publics mais aussi les adultes vont certainement trouver leur bonheur.


Déjà, rien que la thématique retenue, les «monstres», a de quoi faire saliver: on jouera à se faire peur avec une douzaine de films, avec pour certains un lien adulte-enfant qui jouera à plein. Quel plaisir de faire découvrir des bijoux de cinéma comme «Edward aux mains d’argent», «Les Gremlins» ou «La Belle et la Bête» de Cocteau!


Quasi tout le programme est constellé de petites animations pour aller plus loin – et certaines affichent hélas déjà complet, telles celles autour de «Wallace et Gromit» et de «Laban le petit fantôme». Mais on pourra se rabattre avec bonheur, par exemple, sur «Le Petit Gruffalo» qu’on pourra rencontrer “en vrai” (vendredi à 15h30), le joli Miyazaki «Kiki la petite sorcière» ou le fameux «Max et les Maximonstres», tous deux accompagnés de contes mis en scène par la Cie Pas folle la guêpe, ou encore le tout récent «Un Monstre à Paris», qui sera suivi d’une initiation aux bruitages de films par le professionnel António Marques (jeudi à 10h30) ou d’un atelier dessin avec Anne Montel (vendredi à 14h15). 



Des inédits à ne pas manquer

Mais ce qui fait la force de ce festival qui n’a pas vraiment d’équivalent en France, c’est qu’il fait vraiment festival. Avec des films inédits en compétition, jugés par deux jurys adultes d’un côté, et de l’autre quatre jurys enfants! Surtout, pour le spectateur qui vient en famille, c’est l’occasion de voir puis d’échanger avec les plus jeunes autour de thématiques fortes (plus que les monstres...). De quoi cultiver cet «éveil du regard chez l’enfant» cher à la programmatrice Anne-Claire Gascoin et à toute l’équipe du Jean-Eustache. 


En tout, sept films qui n’ont pas encore tous trouvé distributeur en France et qu’on n’aura donc pas forcément la chance de revoir. En lice, «Grand comme le baobab» sur le poids des traditions au Sénégal, «Lettres à Momo», un anime japonais qui aborde la perte du père sous forme de conte, «El Premio» ou l’histoire d’une fillette prise dans le grand jeu de l’Histoire en pleine dictature argentine, 
ou encore «Lettres d’ailleurs», belle histoire d’amitié au-delà des frontières et des origines... Pas juste du ciné jeunesse, du beau cinéma, tout simplement. •

Sébastien Le Jeune


http://toilesfilantesjeunepublic.blogspot.fr

Photo: Le festival s’est choisi pour thème cette année «Petits monstres et compagnie» (en haut), avec un programme de pas moins de 12 films, dont le fameux «Max et les Maximonstres». Mais il ne se résume pas à ça: d’abord, deux chefs-d’oeuvre restaurés sont à l’affiche en ouverture («Blanche-Neige», demain soir à 19h) et en clôture («La Dernière Licorne», samedi à 17h30). «Le Premier Homme» sur la jeunesse de Camus sera l’avant-première très attendue (vendredi 18h30). Et, surtout, la compétition mettra en lice 7 films inédits pour tous les âges – dès 4 ans pour «Petit Corbeau» à 11 ans et plus pour «El Premio». © Warner Bros. France