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L’école du TnBA prend son second envol PDF Imprimer Envoyer
Mercredi, 06 Mars 2013 07:00

En vacances, le TnBA? Pas tout à fait: les élèves de la 2e promotion de l’École supérieure de théâtre Bordeaux-Aquitaine en profitent pour s’emparer de son studio de création pour l’une de leurs premières sorties publiques autour des «Labdacides», florilège de la tragédie grecque antique.



Les voilà bientôt prêts, les 17 membres de la fournée 2010-2013 de l’ÉSTBA, à marcher dans les pas de leurs aînés, qui se retrouvent aujourd’hui, qui à Paris ou à l’étranger (Genève, Luxembourg, Vidy-Lausanne...) avec les plus grands (Krystian Lupa, Omar Porras, Sam Mendes...), , qui à Bordeaux dans des créations remarquées, comme celles du collectif Os’O, vu à maintes reprises sur les scènes de l’agglo. 


Pour aborder la dernière ligne droite de leur cursus, après un «Mexico» de Pisani monté plus discrètement avec Marcial Di Fonzo Bo et Élise Vigier, ils ont été placés sous la direction de Christian Von Treskow. Le fondateur du groupe Theater Oklahoma à Berlin, désormais directeur artistique du théâtre de Wuppertal, a fait plancher les élèves sur des extraits de quatre textes vieux de plus de deux millénaires: «Oedipe roi» et «Antigone» de Sophocle, «Les Sept contre Thèbes» d’Eschyle et «Les Phéniciennes» d’Euripide. 



Une saga par les “trois grands”

En somme, les “trois grands” de la tragédie grecque, qui ont chacun à leur manière contribué à construire le fameux mythe des descendants de Labdacos, petit-fils du fondateur de Thèbes – d’où le nom des «Labdacides» donné à la pièce –, dont on connaît bien le devenir du fils Oedipe et de la petite-fille née de l’inceste, Antigone. Mais la saga va au-delà du drame familial, souligne Van Treskow: «Elle dit aussi l’histoire d’une ville, Thèbes, dont la survie est étroitement liée à cette famille. Confusion et destruction sont deux motifs caractéristiques de cette dynastie où la violence engendre la violence.» Jusqu’à Créon, archétype du souverain totalitaire.


Poussiéreux, pensez-vous? Voire. Car sous la houlette de Van Treskow, les élèves de l’ÉSTBA, avec lesquels il travaille «comme avec des comédiens professionnels», vont devoir «s’emparer pleinement du texte, pas simplement le déclamer». Avec un enjeu de taille, «trouver dans ces anciens textes un jeu très contemporain, très direct, ainsi qu’une mise en espace à même de révéler le sens politique dont nous parlent ces pièces». Et de conclure: «En fait, si le spectateur a le sentiment d’avoir vu une pièce contemporaine alors mon but est atteint.»


À observer très attentivement, donc, ce second galop d’essai avant le “vrai” spectacle de fin de promotion, un «Machine Feydeau» avec Yann-Joël Collin à la mise en scène dont on verra la “maquette” fin mai avant qu’il fasse l’ouverture de saison du TnBA la saison prochaine. •

SLJ


Photo : Les élèves de l’ÉSTBA ont la lourde tâche de faire des textes vieux de 2500 ans une pièce contemporaine. Et de mettre ainsi en valeur l’acuité intemporelle des auteurs grecs sur la nature humaine et la politique. © Diego Berbel

 

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