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Festival de twittérature: Lettres & gazouillis, la twitterview PDF Imprimer Envoyer
Mercredi, 13 Mars 2013 07:00

Dans le cadre de la Semaine digitale, Bordeaux co-organisera le 2e Festival international de Twittérature le 30 mars. Twitterview avec son organisateur Jean-Michel Le Blanc, où questions et réponses font pile 140 caractères. 
Le réseau social Twitter n’est pas qu’une usine à gazouillis (tweets) où stars et politiciens s’échangent des bons mots sous les yeux ébahis des médias. Twitter a aussi permis l’apparition d’une écriture d’un genre nouveau: la twittérature, l’exploitation littéraire des tweets. Une façon très cadrée d’aborder l’écriture que commente le directeur de l’Institut de twittérature comparée Bordeaux-Québec.



De nombreux mouvements littéraires se sont définis par leurs contraintes. Mais, peut-on vraiment parler de littérature à propos de Twitter ?

La twittérature est une forme de littérature ou du moins un courant, inscrit dans la rivière de la nanolittérature et le fleuve du fragment.



Pourquoi cette contrainte de 140 caractères obligatoires vous amuse-t-elle tant, sachant que vous la respectez même pour vos tweets privés ?

Cette contrainte m’amuse et, surtout, me stimule, libère mon imaginaire. Je revendique donc le droit d’être aussi stimulé dans ma vie privée.



Comment vos tweets vous viennent-ils ? En combien de temps les rédigez-vous ? Quelles qualités faut-il pour devenir un adroit twittérateur ?

Mes tweets naissent d’un mot, d’une phrase, d’une image, d’une idée que je note minutieusement dans un petit carnet qui ne me quitte jamais.

La naissance de mes tweets ne prend qu’une poignée de secondes comme un geste mille (et une) fois répété qui devient un prolongement de soi.

Il n’y a point d’adroit twittérateur, pas plus qu’il n’existe d’adroit poète. L’inspiration n’est pas adroite. À gauche non plus d’ailleurs.



Sur quelles bases avez-vous créé l’Institut de twittérature comparée Bordeaux-Québec et quelles évolutions voyez-vous pour la twittérature ?

L’ITC a été fondé avec le Québécois Jean-Yves Fréchette, sur la base de mon salon de jardin, sur ma terrasse, par un beau jour de juin 2010. 

L’ITC a été fondé pour rassembler les twittérateurs qui ignoraient pratiquer la twittérature, tout comme M. Jourdain prosait sans le savoir.

La twittérature évoluera avec la pratique de Twitter, jusqu’à disposer de sa propre existence, même si un jour Twitter venait à disparaître.



Vous organisez le 20 mars un concours de twittérature ouvert au grand public. Tout le monde peut participer, mais comment allez-vous juger ?

Un jury impartial et souverain, formé de twittérateurs se réunira pour juger la qualité des tweets du concours. Mais nous, qui nous jugera ?



Pensez-vous que Twitter peut permettre de donner ou redonner goût à l’écriture et à la lecture, qu’attendez-vous comme réactions du public ?

Twitter n’est qu’un outil au même titre qu’un marteau. On peut se taper les doigts avec ou bien s’en servir pour construire la twittérature.

J’attends des réactions enthousiastes. Et, dans la liesse générale, nous répandrons la bonne parole pour semer la graine de la twittérature.


Recueilli par Antony Milanesi 


Photo : Jean-Michel Le Blanc officie sur Twitter sous le nom bien trouvé de @centquarante © DR

 

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