Art Melody, le rappeur burkinabé qu’on verra ce jeudi soir à Bordeaux, c’est d’abord une belle histoire à forte teneur bordelaise. 2008, Nicolas Guibert repérait lors du tournage d’un documentaire à Ouagadougou ce natif de Bobo Dioulasso (au sud du pays), son flow unique, son rap engagé à la voix rauque.

2009, Minimal Konstruction, un DJ électro-hip hop bordelais, l’aidait à bricoler son 1er album. 2010, c’était le tour d’un autre beatmaker d’ici, Redrum, de lui filer un coup de main aux instrus du second, «Zound Zande», sorti en 2011 chez Banzaï Lab/Tentacule Records. Et gros buzz à la clé avec des chroniques dans «RapMag» ou «Les Inrocks», et sur Nova ou RFI.

2013, année de la consécration? Avec «Wogdog Blues» (sorti le 6 chez Tentacule/Akwaaba), Art Melody frappe fort: toujours des instrus electro hip hop épatants et des lyrics qui fleurent bon la «Révolution Africaine Promise (R.A.P.)» qu’il appelle de ses voeux, en français, en dioula ou en mooré... Et des collaborations béton avec, entre autres, High Priest d’Antipop Consortium et Dirty Walt de Fishbone !

Au coeur d’une grosse tournée nationale signée Zoobook – des Bordelais, encore –, il fait escale ce soir à l’Heretic dans le cadre d’Echo 2, soirée off du festival Écho à venir d’Organ’Phantom et BassDay, Bordelais toujours. À 21h, 6€, et 10€ avec l’album.

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