En prélude à l’énorme soirée de concerts, ce vendredi soir, au Krakatoa de Mérignac, à l’occasion des 20 ans du label bordelais Vicious Circle, son patron Philippe Coudert s’est prêté au jeu de l’interview express.


Première fois où vous avez pensé au nom “Vicious Circle”?

En 1990. Nous cherchions un nom pour un catalogue de vente par correspondance de disques et, comme nous n’avions pas d’idée, l’un de nous a pris une pile de disques et a lu rapidement tous les titres jusqu’à ce que ça fasse tilt. C’est un excellent moyen de trouver des noms.



Premier disque sorti?

The Straw Dogs, groupe pop bordelais au son racé qui jouait une reprise des Violent Femmes sur ce CD 5 titres.



Le plus gros succès de Vicious en 20 ans?

L’album commun Yann Tiersen et Shannon Wright en 2004. Une aventure merveilleuse. On les a mis tous les deux dans un studio, ils ne se connaissaient pas. Yann ne parlait pas anglais, Shannon ne parlait pas français. C’est la musique et leur cœur qui a parlé. C’est un très bel album. 



Le groupe, artiste ou album auquel vous croyiez moyen et qui a cartonné?

Je crois dans les albums qu’on édite, sinon autant ne pas le faire. 



Le groupe, artiste ou album auquel vous croyiez fort et qui n’a pas tenu ses promesses?

On n’a jamais tout ce qu’on espère. Croire le contraire, c’est croire au père Noël.



Le groupe ou artiste que vous avez failli signer et ça ne s’est pas fait?

J’avoue ne plus m’en souvenir. J’oublie assez vite les échecs, c’est une chance qui me permet de continuer. 



Premier MP3 en ligne?

Alors là, ça date. Sans doute 1996 ou 1997. Quoi qu’on en pense, les maisons de disques ont développé très tôt le numérique. Nous nous adaptons en permanence. 



Plus belle soirée/concert d’un artiste Vicious?

Il y en a beaucoup. Entre Shannon Wright, Elysian Fields, Mansfield.Tya, Chokebore, Minor Majority, Notwist et tous les autres, il y a le choix car tous sont des artistes de scène. Si je ne dois en citer qu’un, ce sera Shannon Wright qui représente la quintessence du rock, capable de provoquer la colère ou de faire pleurer son public.



Le projet d’avenir pour le label auquel vous croyez le plus?

Le futur est secret. Vicious Circle vit presque au jour le jour et c’est, je crois, une des raisons que ce label existe toujours 20 ans après. Et puis je suis superstitieux... •

Recueilli par Sébastien Le Jeune 


Ce soir à 20h30, au Krakatoa (Mérignac), 10€. Un plateau folk et pop, pointu et léger à la fois, avec Troy Von Balthazar, Julien Pras & The Arena, The Electric Fresco et Luis Francesco Arena.  

Photo : Troy Von Balthazar, l’Américain à la voix hantée, l’âme de Chokebore, l’une des (nombreuses) têtes d’affiche de ce soir. © Sunny Pudert