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Exposition: Venise, chroniques de la ville-monde PDF Imprimer Envoyer
Lundi, 25 Mars 2013 08:00

Venise, cité des amoureux... de l’Art, avec un grand A. Depuis sa fondation, cette utopie en marche bâtie sur pilotis ne cesse de fasciner. L’Institut Bernard Magrez propose avec «Rêves de Venise» un regard, des regards, sur la puissance réelle et symbolique de la Sérénissime.



Car Venise rayonne de mille feux dans le domaine des arts, de par ses richesses et son architecture mais aussi avec sa Biennale et sa Mostra, attirant ainsi chaque année 20 millions de visiteurs – soit 460 par habitant de la Cité des Doges!


Mais qu’est-ce qui peut bien valoir cette force de séduction, cette influence qui a drainé et continue de drainer vers elle des générations d’artistes? C’est cette question que pose entre les lignes cette captivante exposition au château Labottière. Plutôt que de vouloir montrer Venise, «l’idée est d’offrir un décodage des puissances symboliques de Venise, au travers d’oeuvres qui tantôt loue sa splendeur, tantôt questionne ses valeurs», explique le commissaire de l’exposition et directeur de l’Institut Ashok Adicéam. En creux, les regards des artistes nous emmènent plus loin encore, interrogeant sur la valeur même de l’art.


Brillamment agencé dans les cinq salons du rez-de-chaussée, le parcours navigue de l’“Arsenale” d’une ville navale désormais fabrique de symboles artistiques par sa Biennale – où Giacometti et Cy Twombly posent les fondamentaux (l’Amour et la Cité) tandis que Othoniel et Anish Kapoor dialoguent entre verre de Murano et fibre de verre – à la “Fortuna” (en référence à la porte maritime de la ville) et son ambivalence de sens, destinée et richesse, où l’art vaut finalement tous les ors de la Cité. Entre les deux, on voit Venise, on la ressent, on s’en imprègne comme on la rêve. Comme à l’intérieur, côté jardin, les grands noms (JR, Lee Byars) font jeu égal avec les artistes résidents de l’Institut (Valera, Ozzola, Décalage vers le bleu). Un régal! •

Sébastien Le Jeune

Jusqu’au 21 juillet, du mercredi au dimanche, de 14h à 19h, 5-7€. Visites guidées tous les jours à 16h (et à 17h samedi et dimanche). Tél. 05 56 81 72 77.

Photo : D’entrée, on est frappé par la majesté de la gondole érigée par Laurent Valera, les allées du jardin enluminées par les dalles d’or de Décalage vers le bleu, la sphère dorée à l’or fin de James Lee Byars, et la façade de la bâtisse XVIIIe tapissée par JR. À l’intérieur, Othoniel entrelace les perles de verre de Murano, Nicolas Milhé fait un clin d’oeil à la Pompadour avec ses béliers aux cornes d’or... L’art très conceptuel de Félix Gonzales-Torres et son parterre de bonbons d’or – à déguster comme de l’art qui se partage, se communie, côtoie autant l’oeuvre amoureuse d’un Giacometti que celle, iconoclaste, d’un Murakami avec son «Jesus» en bronze. © Anthony Rojo

 

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