Comédies: Les planches s’éclatent |
Mercredi, 27 Mars 2013 08:00 |
Nouveautés récentes et belles affiches à venir, petit tour d’horizon de ces lieux où l’on se marre en ce moment dans l’agglo. Au menu, comme toujours, de bonnes mises en scène locales, des comédies à stars et une dernière pas ordinaire. Et c’est par celle-ci qu’il convient de commencer puisque son unique représentation a lieu ce soir au Théâtre Fémina. «Dernier coup de ciseaux», c’est une comédie-thriller écrite en 1963 par l’Allemand Paul Pörtner, reprise depuis par Abrams & Jordan qui la donnent à Boston depuis... 33 ans! Ce qui en fait l’une des pièces jouées depuis le plus longtemps au monde avec «La Souricière» d’Agatha Christie et «La Cantatrice chauve» de Ionesco. La raison d’un tel succès? Il s’agit d’une des premières pièces interactives: dans ce salon de coiffure où un meurtre a été commis, l’enquête piétinerait si le public n’était mis à contribution. Voilà qui ajoute un ressort assez inédit et vivifiant à cette mise en scène de Sébastien Azzopardi où les acteurs en font des tonnes (à 20h30, 34-37€). Au rayon grandes têtes d’affiche, «Le début de la fin», qu’on verra les 10 et 11 avril au Pin Galant de Mérignac (à 20h30, 38-45€), en aligne trois belles, à commencer par Richard Berry, toujours aussi à l’aise dans le boulevard – surtout quand il est bien écrit. Là, c’est manifestement le cas : il a craqué à nouveau pour une pièce de Sébastien Thiéry, qui lui avait donné un beau succès avec «Monsieur Schmitt». Thiéry, l’auteur du Moliérisé «Cochons d’Inde», se plaît ici à mettre Berry dans la peau d’un Alain qui croit voir sa femme vieillir sept fois plus vite que lui ! Le 3e grand nom de l’histoire, l’humoriste Jonathan Lambert au top de sa forme lui aussi dans ses premiers pas au théâtre, appelé comme “mamie-sitter” trouve ladite épouse plutôt à son goût. Du grand délire. Sur un thème assez proche, dernière “grosse tête”, Henri Guybet, qu’on connaît bien depuis ses rôles inoubliables de Salomon, le chauffeur de De Funès dans «Rabbi Jacob», et de Tassin dans «La 7e Compagnie» en remplacement d’Aldo Maccione. C’est le grand homme de boulevard que l’on retrouve dans «Cours toujours», une comédie écrite par lui avec Bruno Druart. Cette fois, c’est Madame, bien plus jeune que lui, qui en a eu sa claque et s’envole au bras d’un autre. De quoi redonner un sérieux coup de fouet à Monsieur, bien décidé à la reconquérir. C’est enlevé, drôle, et tendre aussi, et c’est à voir au Trianon, du 11 au 13 avril (à 20h30, 24-29€). Les locaux ne désemplissent pas Last but not least, les deux spectacles des Salinières qui tapent haut. Les débuts de semaine avec le splendide «Adultères» de Woody Allen. Tout étant dans le titre et l’auteur, on se contentera d’en citer la punchline: «Je préfère l’incinération à l’enterrement. Et les deux à un week-end avec ma femme.» Les fins de semaine, dès vendredi et jusqu’au 20 avril, seront occupées par «Amour et chipolatas», l’énorme carton parisien de Jean-Luc Lemoine. Qui cartonne déjà ici aussi: avant même son démarrage, des supplémentaires sont déjà calées... jusqu’en juin! • Sébastien Le Jeune Photo : Il reste des places pour la comédie interactive «Dernier coup de ciseaux» ce mercredi soir au Fémina. © Antoine Müller |