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Avec ses "afters" à l’Auditorium, l’I.Boat va faire du bruit PDF Imprimer Envoyer
Mercredi, 03 Avril 2013 08:00

Sitôt la Semaine digitale achévée, l’I.Boat et Trafic, son association soeur, enchaînent vendredi soir avec le 1er “after” de l’Auditorium, y faisant entrer electro et arts numériques.



Choc des cultures? Le concept, en tout cas, est d’inciter les publics venus assister au concert de l’ONBA dirigé par Alain Lombard à s’attarder un peu salle Sauguet et de, littéralement, changer d’univers. Là, de 22h à 1h, les spectateurs du classique entreront dans le monde étrange et tourmenté du prodige écossais de l’electro intelligente Alex Smoke, avec son nouveau projet, «Wraetlic». Rythmes syncopés, nappes glitchées, basses omniprésentes et gros travail sur les voix, le tout dans un environnement visuel unique, créé tout spécialement par les Japonais d’Arch Project: ce show total a été l’une des sensations du dernier Mutek, le festival d’arts numériques de Montréal.



Ouvert à tous

Une trouvaille hors du commun que l’on doit à Audrey Powell – qui a collaboré 10 ans avec Mutek justement – et Benoît Guérinault, passé par le fameux festival Bains Numériques d’Enghien avant de devenir le programmateur concerts de l’I.Boat. Ensemble, ils ont monté l’association Trafic, sorte de “tête de pont” permettant au bateau de rayonner dans toute la ville. Premier fait d’armes, la Semaine digitale où l’asso pilotait quelque 20 événements (ateliers, rencontres, projections) jusqu’à son grand final, la Nuit digitale, où on a pu apprécier le show visuel détonnant d’Étienne de Crécy. 


«L’idée avec Trafic, explique Benoît Guérinault, c’est de renforcer l’ancrage territorial de l’I.Boat en mettant l’accent sur les arts numériques, les sciences et nouvelles technologies. Au fond, c’est le même esprit que le bateau, avec une action délocalisée. Cela passe par de la diffusion, mais aussi la médiation et, très vite, la création et l’accompagnement. Ce positionnement a séduit Charles Guivarch, de l’Opéra, qui cherchait à faire entrer l’electro à l’Auditorium, de la même manière que le jazz et les musiques du monde.» 


Ces rendez-vous séduiront-ils le public du classique ? Premier verdict vendredi. En attendant, c’est ouvert à tous, alors autant en profiter... • 


Sébastien Le Jeune



Vendredi, 22h-1h, 8€, bar et petite restauration sur place. www.opera-bordeaux.com ou 05 56 00 85 95.

Photo : Alex Smoke est le premier à s’élancer, avant Quayola le 16 mai et Into The Black Box le 19 juin. © DR

 

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