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L'ECB, la pépinière aux étoiles PDF Imprimer Envoyer
Vendredi, 26 Avril 2013 07:00

Ce soir, l’École de cirque de Bordeaux donne ses «Morceaux choisis #7», dernière occasion pour la promotion 2011-2013 de briller sous son chapiteau. Un grand moment pour elle et pour l’école, qui verra bientôt partir les premiers élèves de sa nouvelle ère.


Elle a fière allure désormais, l’ECB, avec son grand chapiteau et son deuxième, plus petit, installé maintenant pour durer sur le terrain que la Ville met à sa disposition juste en face de la Base sous-marine. Et, hier, elle bruissait d’une effervescence toute particulière. L’heure était venue pour le filage des «Morceaux choisis» qui auront lieu ce soir, en public. Et pas n’importe lesquels: cette 7e édition est la dernière de la promo 2011-2013 du Centre de formation.



Un échange avec le public

Ils sont 15, dont neuf seront sur la piste ce soir, chacun sur leur agrès de prédilection, mais avec une thématique imposée par le projet pédagogique: «La figure du personnage». L’un des premiers à s’élancer, Gastón, agile comme un singe, tourbillonne autour de son mât quand, soudain, un imprévu: toute une classe de scolaires arrive sans crier gare sous le chapiteau, en pleines répétitions. «Cela fait partie du jeu, précise Anne-Julie Duarte, la chargée de médiation et de développement culturel de l’école. Ces Morceaux choisis sont justement un moment privilégié pour que les élèves se confrontent à un public.» Pas intimidé, Gastón enchaîne les figures, relayé par Léa, d’une aisance déconcertante quand il s’agit de danser sur des boules aussi hautes qu’elles. Trapèze, jonglage, diabolo, les performances s’enchaînent.


«Pour les élèves, ce sont des conditions proches des conditions réelles, insiste Anne-Julie. Pour le public aussi, c’est important que cet aspect coulisses soit bien en vue. Car il y a tout un volet de médiation et d’échange avec le public dans ce projet. C’est pour cela que nous ouvrons le chapiteau dès 19h45, et que les élèves font eux-même l’accueil des spectateurs. Cela permet de libérer la parole, de manière à ne pas avoir un public passif mais à le laisser s’exprimer à l’issue de la représentation. Ce ne sont pas des numéros finis qui sont montrés, mais des projets de travail avec des imperfections, et tous les retours sont essentiels.»



«Singularité de chacun»

Ceux qui ne seront pas sous les feux de la rampe mettent aussi la main à la pâte. Régie, lumières, préparation des repas, il y a mille choses à faire autour d’un spectacle de cirque et, ça aussi, ça fait partie du jeu. Tom Lacoste est l’un de ceux qui restent, cette fois-ci, en bord de piste. Lui cumule ses deux passions, le jonglage et la photo, et il exposera un an et demi de clichés de l’école, d’abord ce soir, ensuite à la bibliothèque des Aubiers voisine (qui vient de se doter d’un fond cirque). Que fera-t-il après sa formation? Comme beaucoup, il tentera des concours d’écoles supérieures de cirque, le Lido de Toulouse et l’Esac de Bruxelles notamment. «Sinon, j’hésite encore. Continuer la photo, poursuivre un parcours d’insertion professionnelle de 4 mois ici pour peaufiner un spectacle...»


La variété des parcours est étonnante: Tom a 24 ans et sort de fac de philo. Gastón est plus âgé encore, et a intégré l’école après 4 ans de médecine en Argentine, tandis que Léa, la benjamine à 19 ans, est issue du rang des pratiquants loisir de l’ECB – qui sont 400 à l’année ! Certains viseront donc les grandes écoles, quand d’autres, comme Vicky aux numéros de balles déjà très assurés, songent déjà à créer leur propre compagnie. Et l’école les soutiendra dans leur recherche de diffusion. «Cette diversité, c’est le coeur de notre nouveau projet pédagogique, souligne Jean-Philippe Raymond, le responsable du Centre de formation. On essaie de valoriser la singularité de chacun, et de les amener progressivement à l’autonomie dans leurs recherches et leurs projets.»


La saison des élèves ne s’achèvera pas là pour tous, ce soir: certains seront invités en mai aux Vivres de l’Art ou en juin à l’Échappée belle de Blanquefort... •

Sébastien Le Jeune

Photo : Jonglage, trapèze, mât, boule, trapèze... Chacun crée librement sur son agrès de prédilection. Tom Lacoste, qui a pris ce cliché, est l’un des élèves du centre de formation, exposé ce soir. © Tom Lacoste

 

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