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Macha Méril: George, «ma soeur»... PDF Imprimer Envoyer
Vendredi, 17 Mai 2013 06:00

La comédienne Macha Méril s’installe pour deux soirs au Trianon avec son «Feu sacré», étonnant mariage de lectures de George Sand et d’oeuvres au piano de Frédéric Chopin. Entretien.


Comment est né ce spectacle atypique?

C’est au cours de lectures que je faisais de George Sand que l’idée m’est venue de proposer à un grand “Chopiniste” un spectacle associant théâtre et concert. Car l’interaction était tellement forte entre Sand et Chopin que les deux me paraissaient essentiels. Avec cette alternance, on n’écoute pas la musique de la même manière en ayant entendu les mots, et inversement. 


Mon envie était de montrer combien l’amour entre deux créateurs est différent de l’amour “normal” car l’œuvre, l’art, est toujours au cœur de leur amour. C’est le cas pour George Sand et Chopin, sûrement le meilleur exemple d’une association de ce genre. Sand a profondément marqué la couleur des compositions de Chopin et c’est à Majorque, au cours de leurs 9 ans ensemble, qu’il a écrit ses plus belles musiques. De même, Chopin a beaucoup influencé George Sand, aussi bien dans son œuvre d’écrivain que dans sa vie de femme.



Pourquoi Sand? Qu’avez-vous en commun?

Parce que c’est une femme que j’admire! C’est un peu ma sœur, et elle m’a ouvert la porte à beaucoup de choses. L’écriture, d’abord: c’est au contact de son œuvre que m’est vraiment venue l’envie d’écrire. Et puis, en tant que femme, elle m’a aidé à me libérer de certains complexes. À elle aussi, on lui faisait ce reproche de «changer d’homme tout le temps». Mais c’était quelqu’un d’honnête, qui ne supportait pas la dégradation de l’amour. Même en plein romantisme, il fallait du courage pour assumer une telle franchise.



Vous parliez de “grand Chopiniste”. Avec Jean-Marc Luisada, vous avez déniché un très grand!

En effet, j’ai une chance incroyable. D’autant plus que la rencontre s’est faite de manière inattendue, sur le plateau de «Thé ou café» sur France2. J’évoquais ce projet avec Catherine Ceylac et elle m’a demandé quel serait le pianiste idéal pour ce spectacle. J’ai pensé à lui et, à peine avais-je répondu, que Jean-Marc est sorti des coulisse ! Catherine m’avait réservé cette belle surprise. Avec lui, nous avons fait tourner «Feu sacré» depuis 10 ans, jusqu’à New York, au Portugal, au Japon…



Je crois que ces dates à Bordeaux ont un sens particulier pour vous…

Oui, c’est vrai. Vous savez, je passe beaucoup de temps dans ma maison dans le Gers et, Bordeaux, c’est ma capitale. J’ai des attaches très fortes avec cette ville, et je crois que beaucoup de mes amis viticulteurs du coin vont venir me voir au Trianon. Je suis heureuse de m’y produire: l’originalité du spectacle fait qu’il lui faut des lieux pour ça, et ce petit théâtre, cette “bonbonnière” sera très bien pour exprimer sa sève et son caractère unique. •

Recueilli par Sébastien Le Jeune 


Ce soir et demain, à 20h30, au Trianon, 24-29€.
Tél. 05 56 20 13 20 ou theatre-letrianon.com

Photo : Macha Méril : «Bordeaux, c’est ma capitale.» © Pascal Gascuel

 

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