Bon, ok, du côté de la météo, on ne peut rien promettre. Mais en matière de spectacles et concerts, entre les Scènes d’été en Gironde, l’Été Métropolitain sur toute l’agglo et le festival Relâche, surtout à Bordeaux mais aussi à Bruges, l’été qui s’annonce nous promet de belles couleurs.

55 festivals (dont 23 en entrée libre), 17 groupes et compagnies en tournée, 500 spectacles, 1000 représentations... Si avec ça on ne trouve pas son bonheur en Gironde cet été, c’est à n’y rien comprendre ! En tout cas, les Scènes d’été et ses événements repérables à leur gazelle mascotte mettent le paquet pour «rendre la culture accessible au plus grand nombre, y compris aux publics a priori les plus éloignés de la culture», insistait hier le président du Conseil général Philippe Madrelle lors de la présentation de cette nouvelle édition. Par là, entendre les zones rurales – et pas forcément très loin de Bordeaux (comme le proche Entre-deux-Mers où roulera Ouvre la voix les 7 et 8 septembre) – mais aussi les quartiers de l’agglo, Rive droite par exemple avec le Festival des Hauts de Garonne et ses huit concerts gratuits en plein air du 3 au 12 juillet.

Pas de Scène d’été d’ouverture
Crise oblige, le «choix du maintien ou non» du dispositif s’est posé, mais le «droit à la culture» a primé, a souligné Isabelle Dexpert, vice-présidente en charge de la culture au Département : «Il a fallu des adaptations, revoir les subventions à la baisse, mais en dialogue avec les communes et les acteurs culturels.» L’été dernier, Zebda avait donné le grand concert d’ouverture à Libourne. Rien de tel cette année : «Les restrictions pour les autres valent aussi pour nous. Pas de paillettes donc, seulement de l’authentique avec les Girondins.»
Ce soutien renouvelé aux festivals et à la création départementale donnera donc de belles choses à voir : des petits événements qui montent comme Celti’Teuillac ou Histoires d’îles aux grosses machines comme Fest’Arts à Libourne et le Reggae Sun Ska à Pauillac, tous les arts seront représentés, du classique au théâtre de rue en passant par le conte, les arts visuels ou le jazz. Et très souvent dans des sites patrimoniaux d’exception.
Impossible d’être exhaustif dans ces colonnes. Pour faire le tour complet des propositions et commencer à caler son agenda, un tour sur le site fort bien fait www.scenesdete.fr s’impose – et on peut aussi se tourner vers les apps smartphones.

L’agglo monte en puissance
L’Été métropolitain, dont la première mouture avait été concoctée l’an dernier alors que la CUB prenait la compétence culturelle, ressemblera nettement moins cette année à un agglomérat de l’offre culturelle de ses différentes communes. Sous l’impulsion de son chargé de projet Marco Franchi, la 2e édition dénote d’une plus grande recherche de cohérence autour d’«itinérances», où l’on est invité à découvrir l’agglo autrement, par des randonnées nature (une trentaine ! – plus des balades scientifiques avec Cap Sciences), des expositions (Art et Paysage à Artigues, parcours autour des oeuvres du tram par le Frac...), et des nuits dans les désormais fameux Refuges périurbains du Bruit du Frigo et Zébra3, dont les réservations seront toutes ouvertes dès demain.
Le tout sera ponctué les concerts de Relâche (lire ci-contre) et plusieurs nuits spéciales, depuis le concert d’ouverture avec Danakil le 15 juin à Martignas-sur-Jalles jusqu’à une «Danse pour tous» entre kermesse et installation signée Blanca Li. Parmi les rendez-vous uniques, les «Nuits de Niel», déambulations avec le vidéaste Olivier Crouzel (à réserver au plus vite) et les soirées drive-in sur les parkings de l’I.Boat et de Mérignac Soleil (le 6 juillet et le 14 août, réservations recommandées). Pour un panorama complet, une seule adresse : ete.metropolitain.cub.fr •                Sébastien Le Jeune