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Éléphant, pop géante (l'interview en intégralité) PDF Imprimer Envoyer
Mercredi, 05 Juin 2013 07:00

Dès ce soir, démarre la 4e édition du Haillan Chanté. Aux côtés des têtes d’affiche Pauline Croze, Alexis HK et Emily Loizeau, le festival donne aussi la voix à la jeune garde. Bon exemple, Elephant, auteur d’un 1er album de pop pétillante, «Collective Mon Amour». Entretien avec Lisa, la moitié féminine du duo.


Vous avez mis un certain temps à percer – votre rencontre avec François date de 2007, n’est-ce pas?

Oui, c’est ça, mais c’est en 2009 qu’on a réellement ressenti cette envie très forte d’avoir notre projet bien à nous, qu’on pourrait gérer de A à Z. On faisait chacun des choses de notre côté: François était musicien pour d’autres, j’étais comédienne. Il nous manquait cette liberté de créer quelque chose qui nous appartiendrait. Et comme on avait tous les deux envie de chanter, et en français, on a écrit une première chanson, «Lisa», et tourné nous-mêmes la vidéo tout de suite, dans l’euphorie, histoire de la mettre sur Internet.


Et ça a marché très vite, en fait: dès la fin 2009, on a rencontré Siméo qui nous a proposé de faire sa première partie à la Boule Noire. Alors on a été obligé de terminer vite fait de composer des titres juste pour ça !

Votre parcours est jalonné de bonnes rencontres, The Do, Biolay. Comme des fées penchées sur votre berceau… 
Le fait que c’était au départ juste un projet “comme ça” nous a pas mal décomplexés. Alors quand, un soir, on a croisé Benjamin Biolay, j’y suis allée au culot et lui ai donné un disque. Notre premier EP gravé maison, écrit à la main avec des gommettes dessus (rires) – certains soirs, des gens qui l’ont encore nous l’amènent pour le dédicacer! Enfin, peu après, Benjamin nous a appelé pour qu’on fasse ses premières parties, ce qui nous a amené à jouer devant un public nettement plus conséquent. C’est un peu la même histoire avec The Do, qui nous ont offert une chanson pour l’album.



Sony, votre maison de disques, n’est arrivée qu’assez tard dans le jeu, finalement.

C’est-à-dire que, comme on est toujours en mouvement, hyperactifs et très indépendants, on s’est toujours occupé d’un peu tout. Notre premier contact dans le milieu qui a le plus compté, ça a été notre tourneur, Caravelle, parce que, dans notre projet, la scène c’était le plus important. Et comme on ne trouvait toujours pas de maison de disque, on a fini par sortir l’EP, le vrai, en janvier 2012 – un 5-titres, c’est assez rare en chanson française – qui nous a valu beaucoup de passages radio et télé. On a signé chez Sony quelques mois plus tard, en mai. Ce qui leur a plu, c’est qu’on faisait tout nous-mêmes et, dans la musique de nos jours, il n’y a que comme ça que les artistes peuvent se débrouiller. Après, c’est sûr que sur certains points avoir une maison de disques c’est un plus.



Il y a quelque chose d’assez surprenant dans votre musique: bien que vous chantiez en français, le tout sonne assez pop anglo-saxonne. C’est lié aux influences de François, très branché scène canadienne?

Oui, peut-être. Enfin, ce n’est pas une volonté consciente. Mais ce qu’il faut savoir, c’est que, chez nous contrairement à pas mal d’autres artistes, les chansons sont d’abord composées et les mots viennent après. Donc on écrit la musique qu’on aime, et le texte arrive ensuite avec la couleur de la composition. Et comme on est complètement décomplexés par rapport à la langue française, on écrit ce qu’on veut : l’important, c’est de faire sonner les mots, de faire passer de l’émotion, des sensations, un ressenti. Même si ça n’est pas toujours très clair… Mais ça vaut aussi pour des gens comme Gainsbourg ou Mathieu Chédid, des fois on comprend pas tout mais on s’en fout ! (rires)



Comment se profile la suite?

Eh bien, on a nos deux dates à Bordeaux déjà! On n’est jamais venus et, là, on reste trois jours. Comme notre manager est Bordelais, on va pouvoir faire du tourisme alors on bouillonne d’avance (rires). Ensuite, la tournée va se poursuivre, y compris à la rentrée avec de plus en plus de dates en tête d’affiche! On en a eu une déjà, à Lyon: comme les gens viennent pour nous, ils participent, ils connaissent nos chansons et reprennent en chœur, c’est émouvant et puis c’est fou comme on s’amuse! On a aussi la sortie de l’album au Japon, une date au Québec, une au Café de la Danse à Paris plus les Francofolies de La Rochelle. Et, ces deux derniers, c’étaient des rêves pour moi. 


Le souci, c’est qu’on ne peut plus faire grand-chose à côté. J’aimerais bien remonter sur les planches, François écrirait bien des musiques de film ou des chansons pour d’autres, comme il l’a fait pour Vanessa Paradis. Mais bon, chaque chose en son temps…
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Recueilli par Sébastien Le Jeune

Éléphant est vendredi en showcase à la Fnac à 18h puis au Haillan (lire plus bas) et samedi en 1re partie de Benjamin Biolay au Casino (20h30, complet).


Haillan Chanté : au menu
Ce mercredi soir

David Kilembé «chante Brassens», Théâtre de verdure, 18h, 5-8€.
«Boby Lapointe repiqué» (Évelyne Gallet, Yéti, Roland Bourbon, Dimoné, Imbert Imbert, Presque Oui et Nicolas Jules), Théâtre de verdure, 20h, 8-12€.

Jeudi
Daguerre, Théâtre de verdure, 20h, 5-8€.

Vendredi
Pauline Croze + Éléphant, L’Entrepôt, 21h, 12-18€.

Samedi
Alexis HK, L’Entrepôt, 18h, 8-12€. Emily Loizeau, L’Entrepôt, 21h, 12-18€.

Dimanche
Zedvan, Théâtre de Verdure, 18h, 8-12€.

Vendredi-dimanche: expo photo à l’Entrepôt et apéro-concert à 19h30 en terrasse avec Samir Barris. Dimanche, clôture façon auberge espagnole à 19h.

Photo : Lisa Wisznia et François Villevieille, étoiles montantes d’une pop française fraîche et acidulée © Matthieu Dortomb

 

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