Mais que fabriquaient-ils donc, hier, ces «ouvriers de l’étrange», place Pey-Berland? Patiemment, pièce par pièce, ils montaient l’une des «têtes» de l’artiste catalan Jaume Plensa, dont les oeuvres monumentales vont habiller la ville de Bordeaux tout l’été (et même au-delà, jusqu’au 6 octobre).

Sur les onze figures, comme autant de reflets de la diversité que l’artiste aime à défendre, celle ci-dessus, «Paula» est l’une des quatre réalisées spécialement pour Bordeaux : elle est haute de 7 mètres et en fonte de fer, un matériau qu’il avait travaillé en début de carrière et auquel il se réattaque aujourd’hui.

Dans la cour de l’hôtel de ville, on peut aussi déjà apercevoir les treillis d’acier inox des visages «Marianna» et «Awilda», deux oeuvres destinées à une grande collection américaine et montrées en avant-première chez nous. Autre inédit très attendu, son «Self-portrait», auto-portrait dans un globe de mots et de phonèmes, l’un de ses derniers axes de recherche plastique. L’inauguration officielle aura lieu le 27 juin.

Photo : © EM