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Circus prend de l’épaisseur PDF Imprimer Envoyer
Mardi, 18 Juin 2013 07:00

Bordeaux recevait hier deux invités de marque : Calogéro et son vieil ami Stanislas, venus parler des derniers développements de leur projet Circus. Déjà présent – en partie – sur disque, leur ambitieux opéra pop, attendu au Fémina en octobre, devrait prendre sur scène sa véritable dimension. 


Au départ du projet, il y a cette histoire «d’amitié et de bonnes bouffes», dixit Stanislas, qui réunissait depuis 10 ans déjà le trio masculin au coeur de Circus. Calogéro, qu’on ne présente plus. Stanislas, formé comme chef d’orchestre et dont la carrière dans la variété lui a été inspirée par... Calogéro. Et Philippe Uminski, le natif de Nérac (Lot-et-Garonne), brillant auteur-compositeur-interprète par trop méconnu et arrangeur génial. 


Et puis, il y a eu le déclic avec Marie Bastide, «une jeune auteure qui me connaît, qui nous connaît bien tous les trois», raconte Calogéro. C’est elle qui va tisser une trame autour de laquelle Calo et ses compères vont monter un vrai groupe, en faisant appel à deux femmes multi-instrumentistes, Karen Brunon et Elsa Fourlon. Puis à des plumes «séduites tout de suite par l’histoire», en tête Marc Lavoine, Dominique A et Jean-Jacques Goldman, à qui l’on doit le texte du single «Sur un fil».



«Circus», ça raconte quoi, au juste ?

Calogéro. Circus, qui a donné le nom du groupe, c’était au départ cette histoire que Marie avait en tête, qu’elle travaillait en pensant à Stanislas dans le rôle de Vlad le magicien et à moi dans celui de Dedo le funambule. L’histoire extraordinaire de saltimbanques invités par un certain Victor Monte, alias Uminski, au Festival des arts du cirque à Rome, où ils vont tenter de monter un numéro secret, fantastique et un peu maudit que Dedo tient de ses grands-parents, saltimbanques eux-mêmes.



L’album est très riche, luxuriant, varié et uni à la fois, à la manière des albums concepts des Beatles ou de l’opéra pop des Who, une “tradition” dont vous vous revendiquez. Pour autant, l’univers est posé mais la narration reste tenue. C’était voulu ?

C. Le projet initial était super-ambitieux. Monter un vrai groupe, nous extraire de nos carrières solo, pas pour un coup médiatique ou “monter une affaire”, mais pour construire un spectacle ensemble, un opéra pop. Avec, en tête, oui mais en toute modestie, les Who, les Beatles ou ce qu’a pu faire Genesis. Je n’aime pas trop le terme galvaudé d’opéra rock – et puis, ce qu’on fait, ce n’est pas du rock, c’est de la pop, on ne va pas mentir à des Bordelais (sourire). Le disque n’était qu’une première étape, une façon de planter le décor, les ingrédients sont là mais un peu dans le désordre – l’auditeur peut ainsi facilement broder autour... 

Stanislas. Passer au stade du spectacle – plus de 2 ans après le début du projet ! –, c’est là où on va se mettre vraiment en danger. Pour moi qui vient du classique, j’aime ce mot “opéra”, l’idée d’une histoire qu’on raconte, cette impression que, pour le public comme pour nous, tout peut arriver. De l’aventure, du mystère, du tragique, du merveilleux... «Circus», c’est du conte musical, comme dans la tradition opératique, mais léger comme la pop.

Je crois savoir qu’à l’origine, vous pensiez travailler avec des circassiens. Qu’en sera-t-il vraiment ?
C. Oui, on y pensait mais, pour en revenir à l’opéra pop “traditionnel”, on s’est dit qu’il fallait laisser le groupe au centre. Non qu’on veuille se mettre en avant, mais pourquoi jouer “l’orchestre du cirque” alors que l’histoire, le concert, se suffisent presque déjà à eux-mêmes ? On aurait aimé travailler avec Aurélien Bory (grand metteur en scène de “spectacles totaux”, ndlr) mais ça n’a pas pu se faire. Alors on a fait appel à Emma Chédid et Nicolas Maisonneuve, l’équipe scéno-lumières qui a signé le très beau dernier spectacle de Vincent Delerm.

S. Les vidéos et projections, très intégrées au décor, feront appel à la poésie, à l’imaginaire. En ce moment, on travaille le “livret”, l’ordre des titres, les six inédits et les parties “récitatives” pour donner du rythme. Mais le grand spectacle, il sera dans la musique, dans nos bouches, dans nos coeurs... •

Recueilli par Sébastien Le Jeune

Circus, «Opéra Pop», jeudi 3 octobre au Théâtre Fémina, 20h30, 47€. Tél. 05 56 48 26 26 ou www.box.fr

Photo: Calogéro et Stanislas étaient hier sur la place de la Comédie, devant l'opéra, pour présenter leur opéra pop "Circus". © Claude Petit

 

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