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Les belles trajectoires d'Estivales de musique en Médoc PDF Imprimer Envoyer
Lundi, 01 Juillet 2013 07:00

Il va falloir faire vite car les places partent comme des petits pains : pour leur 10e édition, les Estivales de musique en Médoc invitent les grands noms passés par le festival pendant une décennie. Cueillis au sortir de grands concours internationaux, tous ont eu depuis une belle carrière, à l’instar du chef d’orchestre Darrell Ang, qui dirigera l’ONBA samedi. Entretien.

Avant de tout rafler – Premier Prix, Grand Prix, Prix du public, plus l’unanimité chez les musiciens de l’Orchestre – au Concours de Besancon en 2007, le natif de Singapour avait déjà été repéré, d’abord à Saint-Pétersbourg où il co-fondait en 2001 le Chamber Philharmonic puis au Philharmonia de Londres et au Philharmonique de Radio France.

Depuis son passage au festival médocain en 2008, après avoir empoché le concours Arturo Toscanini à Parme en 2008, il a tourné partout en Europe, Milan, Berlin, quasi tous les orchestres majeurs de France, et la capitale britannique à nouveau, en 2011, où Sir Colin Davis et Vladimir Jurowsky eux-mêmes l’ont choisi comme jeune chef résident du London Philarmonic. En 2012, il est devenu le directeur musical de l’Orchestre symphonique de Bretagne, à Rennes. Et, entre temps, on a pu le voir à Bordeaux début 2010 diriger l’ONBA dans la nouvelle production de «La Flûte enchantée».



Depuis vos dernières Estivales, vous avez eu une carrière fulgurante. Qu’a représenté cette étape dans le Médoc pour vous ?

Le festival fait partie de ces événements qui ont véritablement lancé ma carrière. Il m’a permis de décrocher plus de contrats avec de grands orchestres européens, et en particulier en France. Et puis, pour moi, jouer avec l’ONBA a aussi été la première fois où j’ai joué avec un orchestre professionnel – une chance incroyable, et je remercie Jacques Hubert (le directeur artistique du festival, ndlr) pour cela. Nous sommes d’ailleurs restés en contact depuis, et c’est avec plaisir que j’ai accepté de revenir pour cette édition de fête, qui sera un peu une célébration, un anniversaire pour moi aussi.

D’ordinaire, les artistes invités ont carte blanche. Or je crois savoir que ce programme à l’Auditorium samedi a été bâti à plusieurs...

En effet. Je me suis dit que c’était un tel honneur pour moi que j’ai demandé au festival et à Jacques ce qu’ils aimeraient que je joue. Ainsi, l’ouverture de «Guillaume Tell» de Rossini est une grande demande des Estivales, et j’ai trouvé que cela allait bien avec l’esprit de fête. Jacques Hubert m’a suggéré la courte pièce «The Typewriter» de Leroy Anderson que j’ai trouvée très légère et très drôle. Quant à moi, j’ai proposé le «Don Juan» de Strauss, une oeuvre plus longue qu’une ouverture, pas aussi longue qu’une symphonie. Cela fait longtemps que j’ai envie de la jouer – j’en ai d’ailleurs une des meilleures interprétations dans la version de l’ONBA dirigé par Alain Lombard. Enfin, quand j’ai su que j’allais collaborer à nouveau avec Hervé N’Kaoua au piano, avec qui j’avais déjà donné le 2e concerto de Chopin, je lui ai demandé ce qu’il aimerait que l’on fasse ensemble. Il m’a suggéré le concerto pour piano n°1 de Brahms, que je connais bien mais n’ai jamais joué. Ce devrait être à nouveau une belle collaboration : Hervé apporte une poésie très spéciale dans tout ce qu’il fait, et j’ai hâte d’entendre ce qu’il a à dire à propos de Brahms.



On lit parfois, vu de Paris par exemple, que l’ONBA est un orchestre «moyen» ou «à dimension régionale». Un point de vue que vous partagez ?

Pas du tout ! Personne ne devrait dire des choses pareilles ! J’ai joué avec beaucoup d’orchestres et je peux dire que ce n’est pas souvent que l’on peut diriger un orchestre de cette qualité : il cumule des artistes d’un haut niveau de virtuosité et un très beau style de jeu, plutôt européen avec une touche très française. Pour moi, l’ONBA est certainement parmi les meilleurs en France. • 


Recueilli par Sébastien Le Jeune


Tout le programme

Quatuor Modigliani (COMPLET)
Lauréats des Young Concert Artist International Auditions 2006 : Haydn, Beethoven, Ravel. Château Cos d’Estournel (Saint-Estèphe), demain, 21h, 16-32€
Romain Descharmes, Sergey Antonov (COMPLET)
Piano, Premier Grand Prix du concours international de Dublin 2006, et violoncelle, lauréat du concours Tchaikovski 2007 : Tchaïkovsky, Grieg. Château Lafite-Rothschild (Pauillac), vendredi 5, 21h, 16-32€
Darell Ang avec Hervé N’Kaoua et l’ONBA (DERNIÈRES PLACES !)
Chef d’orchestre, Premier Prix, Grand Prix et Prix du public du 50e concours international de Besançon 2007, avec piano et orchestre : Brahms, Rossini, Richard Strauss, Leroy Anderson. Concert commenté par Frédéric Lodéon. Auditorium, samedi 6, 21h, 5-15€
David Guerrier, Sarah Nemtanu et Jean-Frédéric Neuburger
Cor, Premier prix du concours international Maurice-André 2000, violon, lauréate du Premier prix Maurice-Ravel 1998 et du concours international Antonio-Stradivarius 2001, et piano, lauréat des concours internationaux Long Thibaud, de Valence et d’Ellingen : Schumann, Brahms, Ligeti. Château Lascombe (Saint-Julien), le 9, 21h, 16-32€
Julia Novikova
Soprane, lauréate du concours Operalia 2009 : Duparc, Debussy, Schumann, Strauss, Rachmaninov, Gounod, Puccini, Dvořák, Haendel, Massenet, Arditi. Château Branaire-Ducru (Margaux), le 10, 21h, 16-32€
Nemanja Radulovic avec Hervé N’Kaoua
Violon, primé dans les concours Joachim (Hanovre), Enescu (Bucarest), Stradivarius, Menuhin et Wieniawski-Lipinski, et piano. Kreisler, Schumann, Franck, Ravel. Château Batailley (Pauillac), le 11, 21h, 16-32€

Tous les concerts sont suivis d’une dégustation. Réduit : étudiants -28 ans, demandeurs d’emploi. Pass 3 concerts (sauf 6 juillet), 75€.

www.estivales-musique-medoc.com

Photo : Darrell Ang conduira à nouveau l’ONBA samedi : «Cette édition sera un peu une célébration pour moi aussi.» © DR

 

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