Comédies: l’été à faire les planches |
Mercredi, 10 Juillet 2013 07:00 |
Cloué l’été à Bordeaux avec la peur de vous ennuyer ? Pas de panique ! Non seulement les activités sont légion mais même les théâtres laissent le rideau ouvert pour un florilège de comédies poilantes à souhait. Car, comme souvent, l’été est l’occasion pour les théâtres privés de ressortir leurs “blockbusters”, les gros succès de l’année. Au Café-théâtre des Beaux-Arts, par exemple, on donne à nouveau «Le Cercle des joyeux désespérés», la dernière création de Karine de Demo au Théâtre de la Comédie de Paris. Valeur sûre pour les candidats au remontage de zygomatiques, tant les malheurs d’une dépressive coachée par une accro de la méthode Coué ne peuvent que tirer des larmes... de rire (mardi-jeudi, jusqu’au 8 août, 20h30, 15-19€). Même choix de l’humour très décalé au Trianon, le dépaysement en plus, avec la relecture loufoque en diable du roman de Verne «Le Tour du monde en 80 jours» signée Sébastien Azzopardi et Sacha Danino. La galerie de personnages complètement déjantés qui attend Philéas Fogg dans ce road-movie a su séduire le public bordelais : en fait de 80 jours, on en est déjà à la 2e année à l’affiche ! (vendredis et samedis, jusqu’au 27 juillet, 10-24€) Le couple en prend pour son grade
Le couple et ses avanies seront d’ailleurs partout dans les autres salles. Les mags féminins font leur été avec du psychotest de couple ? Le Victoire, lui, livre carrément la notice avec «Le couple, mode d’emploi», si grand succès qu’il fera même les débuts de semaine jusqu’en décembre ! Il faut dire que la paire Anne Cazenave et Jean-Philippe Lachaud s’en donne à coeur joie pour mettre le doigt où les différences homme-femme font mal (jeudi-samedi, jusqu’au 23 août, 20h30, 12-19€). Le pari de la nouveauté
Du côté des Salinières, le pari est double : ne pas donner dans la rediff’, et choisir une pièce qui colle avec l’actualité la plus brûlante : alors que l’adoption de la loi sur le mariage pour tous n’est pas encore digérée par tout le monde, monter «Le Gai Mariage», il fallait oser ! Mais la savoureuse comédie de Gérard Bitton et Michel Munz («La Vérité si je mens»), nommée aux Molières il y a deux ans comme Meilleure pièce comique, anticipait déjà la loi pour imaginer un hétéro pensant faire le bon choix en épousant un ami gay pour d’obscures histoires d’héritage. Et tout ça va vite tourner au cauchemar – mais de quelque bord qu’on soit, n’est-ce pas ça, le mariage ? Comme disait Guitry, «le mariage, c’est résoudre à deux les problèmes qu’on n’aurait pas eus tout seul»... (jeudi-samedi, jusqu’au 27 juillet, 20h30, 12-20€) • SLJ Photo : Rien qu’en juillet, pas moins de cinq pièces sont à l’affiche dans les différents théâtres bordelais, dont «Le Cercle des joyeux désespérés». © DR |