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"Lucio Silla", les débuts d'un certain Mozart PDF Imprimer Envoyer
Lundi, 23 Septembre 2013 07:00

Le Grand-Théâtre fait sa rentrée lyrique en beauté avec l’un des tout premiers opéras de Mozart, «Lucio Silla». Une oeuvre de jeunesse révélatrice, si besoin était, du talent précoce du génie de Salzbourg, sublimée par une production d’une élégance rare.


Et ils s’y sont mis à trois pour produire ce petit bijou trop rarement donné : outre l’Opéra de Bordeaux, ceux de Rennes et de Nantes-Angers sont aussi de la partie. Ensemble, ils ont confié la mise en scène à une grande connaisseuse : Emmanuelle Bastet, dont on avait déjà vu ici le premier effort – «Cosi fan tutte» en 2002 – et qui a monté aussi «La Flûte enchantée». De l’ultime opéra du maître, elle passe donc à l’autre bout du spectre, une oeuvre de jeunesse écrite à l’âge de 16 ans.


Cette commande faite à Mozart par le Teatro Regio Ducale de Milan met le dictateur de Rome Lucio Silla aux prises à un terrible dilemme : user de son pouvoir pour épouser Guinia, la fille de son ennemi, alors qu’elle en aime un autre, ou renoncer à ce pouvoir, à cet aveuglement. Passion contre raison. «Au-delà de la dimension politique, et des questionnements sur la liberté, le pouvoir et la justice, ce thème donne l’occasion au jeune compositeur d’explorer l’intimité de l’âme humaine, en particulier au moment de ce passage si difficile de l’adolescence à l’âge adulte, souligne la metteur en scène. Son regard lucide cherche à sonder tout le spectre des sentiments : les premiers émois, la passion destructrice, la jalousie, le désir, la tentation du suicide, le renoncement.»


À 16 ans seulement, déjà il fait fi des rigueurs de l’opera seria «pour affirmer un style avec un sens inégalé de l’expression dramatique et qui contient en germe toutes les oeuvres futures». Et, à 16 ans, le jeune homme était déjà un bourreau des cordes vocales – ah, ce rôle de Guinia qui exige des prouesses et auquel se frotte Elizabeth Zharoff ! À la baguette, on retrouvera une autre amoureuse d’Amadeus, Jane Glover. •

SLJ

Ce lundi soir, mardi 1er et jeudi 3 octobre à 20h, et dimanche 29 septembre à 15h, 8-85€ (prix médian 45€).
Tél. 05 56 00 85 95 ou www.opera-bordeaux.com

Photo : Scéno minimaliste mais impressionnante sur plateau lustré et circulaire, costumes classieux : Rome sous la dictature vue sous le prisme des jeux de pouvoir, de miroirs et de faux-semblants. © Anthony Rojo

 

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