Nulle part ailleurs : un tour des galeries |
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Jeudi, 05 Décembre 2013 07:00 |
À voir cette semaine dans les galeries d’art contemporain : des affiches lacérées, une nature maltraitée et un lustre à pampilles qui joue au pendule.
Soixante ans plus tard, son œuvre, qui conserve toute sa fraîcheur, écrit un roman français et témoigne dans le même temps combien les murs deviennent bavards en période de tension sociale. Dans le sillage de son passage en tant qu’artiste invité d’honneur du Prix Opline (notre édition de lundi), onze oeuvres dont certaines remontent aux années 1970 sont à voir à la galerie Cortex Athletico jusqu’au 25 janvier, tandis qu’un ensemble « Panaché » de sérigraphies est exposé à la librairie La Mauvaise Réputation jusqu’au 11 janvier.
Enfin du politiquement incorrect Quels liens avons-nous conservé avec elle si l’on part du constat qu’il semble ne pas y avoir d’alternative à l’expansion des villes ? La nature nous serait-elle devenue étrangère ? Parmi les oeuvres réunies sous le nom « Les bêtes sont bêtes et les plantes le sont encore plus », la vidéo « Stirb langsam », qui dure 24h, met en scène l’artiste muni d’un couteau suisse découpant un chêne centenaire. Ce défi physique et psychologique, loin des considérations écologiques, installe l’artiste dans une posture ambigue. L’action décrit, quoi qu’on en dise, l’emprise de la main de l’homme sur la nature et questionne la démesure comme source d’aveuglement.
Intouchable
Symbole parmi d’autres de la bourgeoisie, cet objet animé s’appelle pourtant « Revolution Light », jouant sur l’ambiguïté trajectoire-révolte. Il semble évoquer, de manière ironique, à travers la figure du cercle, le mouvement caractéristique des valeurs associées à cette classe sociale. Des valeurs qui tournent en rond délimitant un périmètre inviolable. • Camille Carrau Photo : En haut, Villeglé chez Cortex ; en bas, von Bismarck chez Ilka Bree et Berthier au Crystal Palace © Cortex Athletico / Julius Von Bismarck / Julien Berthier |