DSDH, quadrature du rêve |
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Mercredi, 18 Décembre 2013 07:00 |
On se reposera après les Fêtes, vous dites-vous ? Pensez donc, la rentrée 2014 s’annonce déjà chargée ! L’un des “responsables”, c’est Le Carré-Les Colonnes : il promet une quinzaine de folie avec la 7e du festival Des Souris, des Hommes (DSDH pour les intimes), dont on vient d’avoir la programmation complète. Des Souris, des Hommes ou comment faire rentrer du rêve dans un Carré. Le festival peut apparaître comme un simple prolongement de la riche saison du Carré-Les Colonnes, la Scène conventionnée de Saint-Médard et Blanquefort. Mais DSDH, c’est avec Novart “le” rendez-vous de la fine fleur de la création contemporaine internationale en arts de la scène. Orienté nouvelles écritures scéniques, le festival défricheur veut donner à penser autrement le monde qui nous entoure et bousculer les habitudes du spectateur... Du lourd au générique Le second est avant tout un plasticien, d’où l’énorme travail de scénographie autour du « Swamp Club » de son Vivarium Studio, histoire d’une résidence d’artistes paumée au milieu de nulle part et rattrapée par la civilisation – un gros succès en Avignon cette année. Enfin, le troisième débarque avec sa meute pour « Quand je pense qu’on va vieillir ensemble », où ces Chiens aux crocs longs, princes du théâtre foutraque, s’attaquent cette fois à la mode du coaching à tout-va. Du grand et génial n’importe-quoi, tout comme le film de Meurisse, « Il est des nôtres », projeté à l’Utopia (le 7) et aux Colonnes (le 29). Quatre femmes puissantes
C’est une autre femme, la Franco-Croate Ivana Müller, qu’on retrouve derrière les « Positions » de la I’m Company. Cette grande tête chercheuse dans le renouveau des procédés narratifs invente là un jeu de rôle chorégraphié où les quatre interprètes s’échangent leurs valeurs (portées sur des panonceaux) – je te donne “un ami”, tu me donnes “un travail”... Du ballet social ? À saisir... vite ! On réserve à janvier un regard plus en détail sur la Plate-forme, vitrine de la création régionale, et le retour de Renaud Cojo avec son « Oeuvre/Orgueil » dans une longue série au TnBA, pour un petit mot sur les tarifs : la plupart des spectacles sont proposés à 13-17€, 22€ maxi. Mais ces tordus de la racine Carré ont inventé la formule magique « 2 = 18 », sésame ramenant le prix du spectacle à celui d’un cinoche. Une bonne affaire à saisir exclusivement en ligne. • Sébastien Le Jeune Photo : Immense travail de scéno pour « Swamp Club » de Philippe Quesne. En Une, « Positions » d’Ivana Müller © Martin Argyroglo |