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DSDH, quadrature du rêve PDF Imprimer Envoyer
Mercredi, 18 Décembre 2013 07:00

On se reposera après les Fêtes, vous dites-vous ? Pensez donc, la rentrée 2014 s’annonce déjà chargée ! L’un des “responsables”, c’est Le Carré-Les Colonnes : il promet une quinzaine de folie avec la 7e du festival Des Souris, des Hommes (DSDH pour les intimes), dont on vient d’avoir la programmation complète.


Des Souris, des Hommes ou comment faire rentrer du rêve dans un Carré. Le festival peut apparaître comme un simple prolongement de la riche saison du Carré-Les Colonnes, la Scène conventionnée de Saint-Médard et Blanquefort. Mais DSDH, c’est avec Novart “le” rendez-vous de la fine fleur de la création contemporaine internationale en arts de la scène. Orienté nouvelles écritures scéniques, le festival défricheur veut donner à penser autrement le monde qui nous entoure et bousculer les habitudes du spectateur...



Du lourd au générique

Du 16 janvier au 1er février, trois grands noms barreront le haut de l’affiche : Mariano Pensotti, Philippe Quesne et Jean-Christophe Meurisse accompagné de ses Chiens de Navarre. Le premier a beau être l’un des plus grands dramaturges argentins actuels, il n’est jamais venu en France ! Un oubli réparé avec ces deux dates uniques dans le Grand Sud-Ouest, les 16 et 17 au Carré, de « El Pasado Es Un Animal Grotesco », une grande fresque chorale comme une plongée dans l’Argentine en crise, pour 12 personnages et seulement quatre acteurs.

Le second est avant tout un plasticien, d’où l’énorme travail de scénographie autour du « Swamp Club » de son Vivarium Studio, histoire d’une résidence d’artistes paumée au milieu de nulle part et rattrapée par la civilisation – un gros succès en Avignon cette année. Enfin, le troisième débarque avec sa meute pour « Quand je pense qu’on va vieillir ensemble », où ces Chiens aux crocs longs, princes du théâtre foutraque, s’attaquent cette fois à la mode du coaching à tout-va. Du grand et génial n’importe-quoi, tout comme le film de Meurisse, « Il est des nôtres », projeté à l’Utopia (le 7) et aux Colonnes (le 29).


Quatre femmes puissantes

Cette 7e est marquée par une forte présence féminine. Eugénie Rebetez donnera la suite de son mégalo-trip « Gina » avec « Encore », du bon one-woman-show où, derrière les rêves de diva, pointe une dénonciation de la “StarAc’isation” à outrance. Une autre Helvète, autant sinon plus volubile, Pamina de Coulon, nous promènera d’un pôle à l’autre sur sa banquise arrière [merci à Jo pour ce calembour de classe A] dans « Si j’apprends à pêcher, je mangerai toute ma vie ». Du pur monologue sur le sens de la vie, de l’univers et du reste où elle s’avale quand même à chaque fois toute une forêt noire. Quel rapport, me direz-vous ? Réponse le 23 aux Colonnes. Toujours côté solo, enfin, la performeuse berlinoise Eva Meyer-Keller livre dans « Death Is Certain » 38 façons de massacrer des cerises avec un sens très teuton de la torture et une froideur délectable – si vous l’avez raté pendant Novart, c’est vraiment à voir.

C’est une autre femme, la Franco-Croate Ivana Müller, qu’on retrouve derrière les « Positions » de la I’m Company. Cette grande tête chercheuse dans le renouveau des procédés narratifs invente là un jeu de rôle chorégraphié où les quatre interprètes s’échangent leurs valeurs (portées sur des panonceaux) – je te donne “un ami”, tu me donnes “un travail”... Du ballet social ? 


À saisir... vite !
Parmi les petites jauges à réserver très vite, les deux propositions jeune public : les danses « Mondes » sur fond d’arts numériques des Espagnols de Nats Nus et « Buchettino », les contes en vrai (!) dortoir de Chiara Giudi, pièce-maîtresse de la compagnie de Roméo et Claudia Castelluci. On a déjà parlé ici du partenaire I.Boat, qui offre sur un plateau à DSDH un bonus de choc avec « Thomas VDB chante Daft Punk » (le 21 à l’I.Boat), on notera aussi « Fora De Qualquer Presente », danses “hypertextuelles” des Portugais Dias & Roriz, le 21 au Cuvier d’Artigues. 


On réserve à janvier un regard plus en détail sur la Plate-forme, vitrine de la création régionale, et le retour de Renaud Cojo avec son « Oeuvre/Orgueil » dans une longue série au TnBA, pour un petit mot sur les tarifs : la plupart des spectacles sont proposés à 13-17€, 22€ maxi. Mais ces tordus de la racine Carré ont inventé la formule magique « 2 = 18 », sésame ramenant le prix du spectacle à celui d’un cinoche. Une bonne affaire à saisir exclusivement en ligne. •

Sébastien Le Jeune

www.lecarre-lescolonnes.fr 

Photo : Immense travail de scéno pour « Swamp Club » de Philippe Quesne. En Une, « Positions » d’Ivana Müller © Martin Argyroglo

 

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