Manufacture Atlantique : Ceci n’est pas un théâtre |
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Jeudi, 09 Janvier 2014 07:00 |
« La Manufacture n’est pas à proprement parler un théâtre, c’est avant tout une fabrique artistique et culturelle. » Précision utile de Frédéric Maragnani qui présentait les réjouissances pour la suite de la saison dans sa Manufacture Atlantique. Où la jeune garde tient une bonne place. « Je crois que j’ai trouvé mon rythme », confie le directeur de l’ex-TNT. Et le début satisfaisant de cette première “vraie” saison l’incite à poursuivre dans la voie tracée, malgré son budget serré. Et de souligner, fort d’un taux de remplissage honorable avoisinant les 60 %, l’importance des partenariats qu’il a pu nouer avec différents acteurs de la ville et de l’agglo. « C’est en lien avec Novart que nous avons pu accueillir l’Argentin Sergio Boris. C’est grâce à la collaboration du TnBA que le Collectif Crypsum a pu donner une série de huit dates avec “Nos Parents”. Il me paraît important d’associer les structures : au-delà des questions de coût, cela permet de décupler l’audience des projets. »
Maître-mot, l’ouverture
Cette ouverture vers l’extérieur se traduit donc aussi à l’intérieur, et la mise en place à partir du 3 février de la cantine tenue par QuiConcept ouverte à tous, chaque midi dès 12h30 du lundi au vendredi (en plus des soirs de spectacles) devrait inciter plus de gens encore à franchir le seuil de la Manufacture. Ce qui vient s’ajouter au rendez-vous du mercredi soir, « La Fabrique de l’écriture », un comité de lecture à voix haute dédié aux écritures contemporaines en Aquitaine, là encore ouvert à tous, de 19h à 22h. Côté théâtre, les deux têtes d’affiche sont la Franco-Argentine Monica Espina, dont on verra début février « Le Monstre des H, western gothique » au cours d’un grand week-end consacré à un géant de la Beat Generation, Richard Brautigan ; et le Breton Cédric Gourmelon sur « Au bord du gouffre », un texte d’un autre grand de la contre-culture américaine, David Wojnarowicz, pendant Cinémarges. Les jeunes compagnies bordelaises ne seront pas en reste : le tout jeune Collectif Jabberwock ouvrira ses répétitions au public, Laurence de la Fuente et sa Cie Pension de famille donneront une dernière sortie de résidence de leur prochaine création prévue en octobre pour la Semaine digitale, la Cie AudreyDamien (photo de Une) aura deux soirs pour montrer les premières de sa vision de « La Belle et la Bête ». « Moi aussi, à mes débuts, j’avais constaté qu’il manquait de lieux dans l’agglo pour les jeunes artistes. J’espère que ce lieu donnera la marche nécessaire à voir aboutir ces premiers projets. Tous ont un temps de résidence à la Manufacture, ça doit devenir un peu leur maison. » Une maison grande ouverte mi-juin avec la 2e édition de la Grande Mêlée. • Sébastien Le Jeune Photo : « Le Monstre des H, western gothique » mis en scène par Monica Espina sur le texte loufoque de Brautigan © Brice Baugier |