Jusqu’au 2 février, la nouvelle édition du Mois de la danse fait de Cenon un haut lieu de la discipline. Au programme, tous les styles représentés au travers de conférences, de stages, d’ateliers, d’initiation et, bien sûr, de spectacles.


Le Mois de la danse, « ou des danses, devrait-on dire désormais », souligne Annie Cazou, la directrice de l’école de danse de Cenon, à l’origine de la manifestation créée il y a maintenant un bon quart de siècle. Son but, « donner à connaître, à comprendre, à pratiquer la danse », n’a pas dévié d’un iota. Ce qui a changé au fil du temps, c’est la place réservée aux danses autres que le classique, longtemps seule esthétique mise en avant avec, dans une moindre mesure, la danse contemporaine. 


Désormais, toutes les danses ont droit de cité et d’expression au travers, en particulier, de stages payants et d’initiations gratuites. Après la bachata pendant le week-end d’ouverture (notre édition de vendredi dernier), tout un chacun pourra se rendre au Château Palmer et s’essayer à la danse classique les 18 et 19 janvier aux côtés de Gilbert Mayer et Nicole Cavallin, deux grandes figures de l’Opéra de Paris et fidèles parmi les fidèles de l’événement ; à la danse classique et contemporaine les 25 et 26, en compagnie de deux chorégraphes-danseurs, Emmanuelle Grizot, Étoile de l’Opéra de Bordeaux récemment retirée, et Sébastien Bertaud, Sujet de l’Opéra de Paris passé tout jeune par les barres d’Annie Cazou (rencontre ouverte à tous le 25 à 18h30) ; et à la danse hip hop avec Bouba Cissé et ses Associés Crew les 1er et 2 février. 


Plus large encore, le spectre balayé par les initiations proposées par diverses associations du territoire : danses sénégalaises les 13 et 20, afro-contemporaine les 16 et 24, flamenco ou danse africaine le 17, swing le 24, danse orientale ou salsa le 30. Il y aura même des ateliers destinés aux femmes enceintes et aux duos maman-bébé les 30 et 31, respectivement.


Côté soirées et autres temps forts, les danses traditionnelles et folkloriques se voient réservées une place de choix au Château Palmer pendant cette édition. Après un éventail de traditionnel espagnol proposé le week-end dernier par la ballet Estrymens, originaire de Laredo, ville jumelée avec Cenon, on aura droit ce jeudi à un bal trad’ (précédé d’une initiation à 20h) avec les duos Lo Silencio de la Flor et Lo Lop et la Lebre (21h, 6€) ; le 31 janvier, le flamenco sera à l’honneur avec la musique, les chants et les danses des Bordelais de Calle Las Minas (20h, 12-15€). 


Enfin, on retrouvera Gilbert Mayer ce samedi 18 aidé par des projections de films et six danseurs des Opéras de Paris et de Bordeaux pour sa désormais incontournable conférence dansée (20h, 12-15€). Cette fois-ci, il sera question du « Répertoire, de “La Fille mal gardée” à nos jours ». L’expert remontera donc au plus ancien ballet du répertoire classique, monté par Dauberval en 1789 au Grand-Théâtre de Bordeaux pour aboutir au « Sacre du Printemps », le ballet mythique car perdu de Nijinski réinventé plus de 200 fois depuis, notamment par Pina Bausch... Pour donner le point final à Sébastien Bertaud et ses dernières créations. À noter, Emmanuelle Grizot promet quant à elle de donner une de ses toutes premières chorégraphies lors de la prochaine édition du Mois de la danse. • SLJ


Renseignements et inscriptions au 05 56 86 38 43. Programme détaillé sur www.culture-cenon.fr

Photo : Toujours un moment marquant du Mois de la danse, la conférence dansée de Gilbert Mayer, professeur émérite au Ballet de l’Opéra de Paris, illustré en live par des danseurs des opéras de Paris et Bordeaux. © Ville de Cenon