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Thomas VDB : Ça chauffe sous le casque ! PDF Imprimer Envoyer
Jeudi, 16 Janvier 2014 07:00

Aujourd’hui, démarre la 7e édition de Des Souris, des Hommes, le festival d’arts de la scène du Carré-Les Colonnes. Dédié aux nouvelles expressions scéniques, on y trouve de tout, du plus conceptuel au plus déjanté. La preuve, il invite en partenariat avec l’I.Boat un spectacle d’humour pas comme les autres, « Thomas VDB chante Daft Punk ». Entretien.

« Presque célèbre » [le nom de son deuxième one man show, ndlr], ça ne vous suffisait pas, il vous en fallait encore plus ?

(Petit rire) Oui, c’est vrai, je ne me trouvais pas encore assez célèbre, alors j’ai décidé de rebondir en me servant de la notoriété de gens beaucoup plus connus que moi. En vérité, je restais sur deux spectacles de stand up qui avaient plutôt bien marché : « En rock et en roll » sur l’histoire du rock était singulier mais de forme classique, et « Presque célèbre », presque du stand up pur.

Un jour, mon co-auteur et metteur en scène Kader Aoun [« Burger Quizz », « H »…] m’a rappelé que je venais du théâtre de rue [il a tourné 10 ans avec « Freddy Coudboul » en duo avec Rodolphe Couthouis] et que ça se sentirait plus si je faisais, par exemple, un spectacle musical. Je ne joue pas d’instrument ? « Justement ! m’a-t-il dit. T’as qu’à chanter ! » Pour être sûr que les gens ne prendraient pas ça au premier degré, on a évité « Thomas VDB chante Brassens », ce genre de trucs. Avec « Thomas VDB chante Daft Punk », là, sûr que les gens se disent : « Mais qu’est-ce que c’est que ce merdier ? Lui, il est vraiment con ! »



Du coup, vous sortez du stand up pour incarner un personnage…

C’est ça. Dans le stand up, les gens se marrent des anecdotes, de la pertinence des observations en disant « Bien vu » ou « Trop vrai ». Là, on est beaucoup plus dans le clownesque : j’interprète un personnage qui se dit « Moi j’arrête l’humour, c’est cliché l’humour, je vais me reconvertir dans la French Touch ». Un type narcissique, sûr de lui, qui se regarde danser et veut devenir branché en balançant des concepts et du verlan qu’il ne maîtrise pas : les gens se foutent directement de sa gueule. Quoique. Certains passent parfois un peu de temps à se demander si c’est du lard ou du cochon – j’aime bien. 



Mais quelle légitimité avez-vous pour vous moquer du plus grand groupe du monde ?
(Rires, puis il hausse la voix) Mais j’ai la légitimité de faire ce que je veux, de rire de ce que je veux, merde ! (Rires) Bon, je ne vais pas me laisser entraîner sur un terrain polémique ces temps-ci. Depuis que j’ai arrêté le journalisme [il a été rédac’ chef de « Rock Sound »], j’ai quand même eu envie de continuer à parler de musique. Mais plutôt de l’intérieur : là, je me moque d’un fan déjanté qui, comme un nombre insensé de gens à mon goût, veut être un “branché”.

Même si je dis que « Get Lucky » est un titre parfait pour l’aérobic, je ne me moque pas vraiment du groupe. Après, c’est vrai que j’ai fait un peu mon connard, j’ai pas demandé l’autorisation avant de monter ce “récital de Daft Punk” comme j’appelle ça – j’avais trop peur qu’ils disent non. Depuis, j’ai croisé Homem-Christo, il m’a dit gentiment qu’il essaierait de venir voir le spectacle. Je ne sais pas s’il l’a fait, par contre, un soir, j’aurais juré avoir vu Bangalter dans la salle. Ou alors c’était son sosie…



Ce spectacle n’a-t-il pas tendance à attirer surtout les “branchés” justement ?

Si, peut-être un peu, mais ce sont en général des gens capables de rire d’eux-mêmes alors ça va. En tout cas, j’ai bien conscience d’avoir monté un spectacle relativement “de niche”. Ça brasse moins large que Gad ou Dubosc, c’est sûr, et c’est peut-être plus intéressant si tu connais déjà un peu Daft Punk ou Thomas VDB. Ce n’est pas de l’humour conventionnel mais, de tous les spectacles que j’ai fait, je ne m’étais jamais autant amusé qu’avec celui-là, à faire un truc aussi débile. Ça me fait vraiment rire, pour autant je sais aussi que c’est le type-même de spectacle-farce que tu ne peux pas jouer hyper-longtemps – je pense qu’après l’été il arrêtera de tourner.



Justement, quels sont vos projets pour la suite ? De quoi être encore plus célèbre ?

(Rires) Oui, enfin, je lance des hameçons un peu partout, il y en a bien un qui va marcher ! Après la scène, la radio, la télé, j’aimerais aller plus vers le cinéma. J’ai un scénario en préparation et surtout une sortie de film l’été prochain : « Les Francis », une comédie familiale d’aventures en Corse, avec l’équipe des « Kaïra », Dutronc, Seimoun, le premier rôle de Jenifer… et moi, pour mon premier rôle, j’y ai décroché un des principaux !

Sinon, en télé, on me verra avec mon pote Mathieu Madénian le 27 janvier sur SyFy avec « Les Mystères de l’Écosse », un documentaire délirant où on décortique le Loch Ness et les maisons hantées. Et toujours avec Mathieu, le 3 février on sera sur Comédie avec « L’art d’être rigolo », une “conférence” bourrée d’astuces pour faire rire en société. • 


Recueilli par Sébastien Le Jeune

Mardi 21, 20h, à l’I.Boat, tarif unique 24€, en vente via digitick.com ou lecarre-lescolonnes.fr

DSDH #7, c’est parti !

Une quinzaine de jours pour une quinzaine de propositions internationales, nationales et régionales relevées à Saint-Médard, Blanquefort, à Bordeaux et ailleurs dans l’agglo : nouvelles écritures scéniques et autres formes intrigantes sont à l’honneur jusqu’au 1er  février.
Avant de rentrer dans le dur la semaine prochaine avec 7 spectacles dans 5 lieux, on attaque en douceur ce soir et demain avec deux soirées identiques au Carré. On y verra la Plateforme, plateau-découverte de 4 créations régionales en cours (Collectifs Os’O et Palabras, Simone Lemon et Jeanne Simone – 17h, gratuit). Puis « Encore », un one woman show signé par la Suissesse Eugénie Rebetez où, après « Gina », elle décline à nouveau ses rêves de célébrité entre doutes de femme et assurance de vraie diva (19h, 10-17€). Enfin, on découvrira l’oeuvre marquante d’un dramaturge argentin très rare en France, Mariano Pensotti, au travers de « El Pasado es un animal grotesco », grande fresque chorale sur les années de crise à Buenos Aires (1999-2009), en une douzaine de rôles incarnés par quatre comédiens (21h, 10-17€).
N’oubliez pas : 2 = 18 ! Deux spectacles (sauf Thomas VDB à l'I.Boat et Renaud Cojo au TnBA), c’est 18€ seulement via le site du Carré-Colonnes.


Photo : DJ Nasser et Thomas “VDB” Vandenberghe : plus “daft” (idiots) et plus punks que les vrais Daft Punk ?
© Benjamin Boccas

 

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