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Campus vibrations : le Sun Ska s'installe dans l'agglo PDF Imprimer Envoyer
Lundi, 27 Janvier 2014 07:00

C’est confirmé : le Reggae Sun Ska viendra bel et bien poser ses scènes sur le campus Pessac-Talence-Gradignan, dès sa prochaine édition, la 17e, du 31 juillet au 3 août – gagnant ainsi un 4e jour au passage. Entretien avec Fred Lachaize, directeur du festival.


Encore un déménagement pour le Sun Ska. Vous auriez imaginé atterrir si près de Bordeaux un jour ?

Pas du tout ! Même si cela fait déjà sept fois qu’on déménage en 17 ans… Si la tempête n’avait pas retourné le site de Pauillac l’an dernier le laissant extrêmement fragilisé, nous ne nous serions peut-être jamais posé la question. Mais vu les conditions, nous avions besoin d’avoir une meilleure offre pour les festivaliers. Maintenant que c’est arrêté, c’est une nouvelle ère qui s’ouvre pour le festival, qui se retrouve à 3h30 seulement de Paris en train + tram, ou à 2h de Londres en avion + navette. Cela devrait changer la donne pour bon nombre de festivaliers nationaux et internationaux.



Cette fois, c’est pour de bon ? Avec l’objectif de grossir encore ?

Rien n’est définitif. Là, il y avait urgence, pour rassurer et conforter notre public. Nous travaillons actuellement avec les partenaires sur une convention sur trois ans, incluant l’été prochain. Nous passons sur un site de 20 ha, à peu près comme à Pauillac mais la totalité du site du campus est verte et boisée, donc il offre de meilleures possibilités d’accueil pour les 25 000 places de camping, avec le parking à proximité. En tout, comme on fait quatre jours, la capacité est de 100 000 personnes, mais on vise plutôt du 90 000, avec seulement 15 000 festivaliers le jeudi. Il y a donc même une idée de décroissance : on passe de 30 000 personnes par jour à 25 000/jour maxi. Notre objectif n’est pas de faire toujours plus gros, mais de faire mieux. Le choix du campus est-il un bon choix ? Seul l’avenir nous le dira.


En tout cas, pendant ce temps, nous n’abandonnons pas le Médoc. Nos bureaux y sont toujours, et nous continuons de travailler à un projet de site durable sur le territoire médocain. Cet été encore, nous allons y organiser des événements qui seront plus qu’un “off” du festival : des plateaux de trois-quatre groupes avec des têtes d’affiche nationales ou internationales... Mais à plus petite échelle, avec entre 3 et 5 000 spectateurs, sur une journée. Sans camping, donc, plus maîtrisables.



Cette situation proche de la ville va poser des problèmes spécifiques, côté transports notamment...

En effet, mais la CUB n’a pas seulement mis 60 000€ euros au pot en nous faisant intégrer l’Été métropolitain. Elle va aussi nous apporter un savoir-faire en termes de logistique, et nous étudions en ce moment le renforcement du réseau de tram. Mais c’est aussi le cas avec les autres partenaires, la Région et le Département entre autres, qui vont eux aussi proposer des offres de transport attractives (trains, cars…). De tout temps, le Sun Ska a pu occasionner des ralentissements sur la rocade. Là, ça tombe un week-end de chassé-croisé des vacances. Ce jeudi supplémentaire est là pour ça aussi : en accueillant les spectateurs plus tôt, le jeudi puis le vendredi, on devrait diluer le flux et diminuer l’impact sur le trafic de la rocade le samedi.



Et en termes de sécurité ? De nuisances pour les riverains ?

Ça va changer beaucoup de choses… en bien. Après les énormes difficultés d’évacuation du site lors de la tempête l’an dernier, la préfecture voit d’un bon œil ce nouveau site : la gestion des flux sera beaucoup plus évidente à mettre en place, l’hôpital de campagne pourra être allégé, et le fait que moins de festivaliers viennent en voiture devraient diminuer les contraintes et les risques. De la même manière que dans le Médoc, nous nous sommes engagés dans un gros travail auprès du tissu associatif local – associations étudiantes, municipales, sportives... Nous voulons impliquer toutes les forces vives du territoire sur ce volet prévention.


Concernant les riverains, là aussi il y a un travail de fond à effectuer : nous allons multiplier les rencontres et les discussions. Bien sûr, un festival d’une telle envergure occasionne des nuisances, du bruit, des déchets. À nous de faire en sorte qu’il soit inodore pour un maximum de personnes.



L’autre nouveauté, outre le 4e jour, c’est l’apparition de scènes supplémentaires...
Oui, nous allons passer à six scènes. On conserve les deux grandes classiques. La scène Rebel Music, qui mêlait jusqu’ici live et sound systems, devient entièrement live. On renforce la scène Dub Foundation qui devient une vraie arène avec mur de son, dans l’esprit de la culture dub. On ouvre une scène Soulbeats dédiée à la découverte nationale et internationale et, enfin, une scène dancehall. C’est la grande nouveauté, l’arrivée de cette culture très représentative du son actuel de la Jamaïque, très frais, très dansant. Notre envie est de fédérer toujours plus autour de ces cultures jamaïcaines et afro-caribéennes. •

Recueilli par Sébastien Le Jeune

Visite virtuelle du futur site : http://sunska2014.lopezjulien.com/

www.reggaesunska.com

Photo : Au revoir le Médoc ! Pour la 1re fois en France, un très grand festival va investir un campus universitaire. © Archives Valentin Campagnie - Reggae Sun Ska 2013

 

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