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Théâtre : Zimmerman et De Perrot gardent l’équilibre PDF Imprimer Envoyer
Mardi, 11 Janvier 2011 21:08
«Öper Öpis» est la dernière perle du duo suisse Martin Zimmerman et Dimitri De Perrot. Un pièce hybride entre danse, cirque et théâtre à voir au TnBA cette semaine. Entretien avec ces deux génies du théâtre visuel...
Comment avez-vous choisi le thème du spectacle ?
Martin Zimmerman : Il n’existe pas vraiment de «thème» dans nos pièces. Nous ne possédons pas de recette, elles parlent en fait de notre relation de metteurs en scène. Nous créons la scénographie ensemble ensuite on bricole une maquette qui devient la base de notre travail. C’est comme une sculpture vivante, un mélange entre corps et décor que l’on retravaille.
Dimitri de Perrot : Et après 50 représentations, nous commençons à l’apprivoiser vraiment !

Que signifie le titre de la pièce ?
Martin Zimmerman : Oper Opis veut dire «quelqu’un, quelque chose» en suisse allemand. Cela traduit notre attachement ici à la question de l’absurdité de la recherche d’équilibre avec l’autre. L’être humain adore être un objet. Il s’interroge constamment sur son utilité ou non pour l’autre. La pièce parle aussi beaucoup de l’acceptation de soi-même de manière humoristique.

D’ailleurs, il paraît que le public rie à des moments différents selon les pays d’accueil ?
Martin Zimmerman : L’avantage de ce théâtre sans paroles, c’est que l’on peut jouer n’importe où dans le monde. C’est vrai que les rires sont variés selon les théâtres qui ont appris à certains spectateurs de ne pas applaudir par exemple. Dans l’ensemble, on aime que le public se manifeste et montre ses émotions. C’est aussi pour cela que nous apprécions nous produire devant des enfants. Ils s’expriment davantage.

Sur «Gaff Aff», vous étiez seuls en scène. Qui sont les interprètes de cette création ?
Martin Zimmerman : Nous restons très attirés par les acteurs très physiques issus du monde de la danse mais aussi par les artistes polyvalents. On collabore ici avec un vrai couple de cirque, ce qui correspond bien à notre problématique d’impossibilité d’être en équilibre avec l’autre. Avec ce plateau mouvant, qui constitue un personnage à part entière (tout comme la musique), on leur fournit un sol en déséquilibre.

Ce mélange des genres rend votre oeuvre inclassable...
Pour nous le cirque, c’est réellement sous chapiteau. Notre travail s’avère extrêmement théâtral et frontal. Au final, personne ne peut vraiment dire ce que l’on fait, et nous non plus ! Pour autant, les gens sont curieux de découvrir notre univers. Depuis 12 ans, nous tournons avec nos pièces et nous avons même été invités au dernier festival de la chorégraphe Pina Bausch en Allemagne, c’est incroyable !

Vous avez aussi reçu des prix de Design...
Nous avons remporté deux fois à la suite le prix suisse de design pour nos deux derniers décors. Cette reconnaissance en dehors du monde du spectacle nous plaît car le pays a développé une forte sensibilité dans ce domaine.

Propos recueillis par CC


Ce soir à 19h30 et jusqu’à vendredi, au TnBA. 5-25€ •
 

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