Alors qu’ils menaient au score à l’entame du temps additionnel, les Girondins ont craqué à deux reprises pour laisser filer un succès qui leur tendait les bras (1-2).

Et cette défaite laissera probablement des traces. Car Bordeaux n’a pas démérité hier soir, offrant un visage autrement plus concerné que la semaine précédente à Sochaux. Mais pour avoir délibérément décidé de laisser le contrôle du jeu aux Lyonnais après le repos, la formation coachée par Francis Gillot a donné le bâton pour se faire battre. Et la victoire des visiteurs, sur l’ensemble du match, n’a rien d’un hold-up.



Une entame idéale

Dès les premiers instants, on sentait chez les locaux une détermination enfin digne de joueurs professionnels. Mieux disposés sur le plan tactique, proches les uns des autres et très actifs au milieu de terrain, les Marine et Blanc se montraient rapidement les plus menaçants, grâce notamment à l’activité de Diego Rolan sur le côté droit. Ce début prometteur n’allait pas tarder à porter ses fruits.
Au second poteau, Henri Saivet smashait parfaitement de la tête un centre ciselé de Mariano, inscrivant ainsi son 3e but lors des quatre derniers matchs (1-0, 7e).Un peu perdus dans un dispositif à trois défenseurs, les Lyonnais n’allaient pourtant pas tarder à réagir. Lacazette, dangereux sur chacune de ses prises de balle, résistait à Henrique, Poko et Planus pour s’offrir un face à face avec Carrasso mais il manquait de lucidité au moment de conclure (11e).
Le match s’équilibrait alors et à une frappe de Rolan (17e), servi par Saivet, les visiteurs répliquaient par un tir de Lacazette sur lequel Carrasso devait se détendre pour repousser la menace (38e).
Revenu à un système à quatre défenseurs, les Lyonnais n’en étaient pas moins inoffensifs et c’est Bordeaux, toujours aussi joueur, qui ratait le but du KO juste avant le repos. Profitant d’une erreur de Gonalon, Hoarau se présentait face à Lopes mais en bout de course, il écrasait sa frappe et manquait le cadre (45e).



Quatre minutes en trop...

Au retour des vestiaires, les Girondins décidaient alors de verrouiller derrière et de procéder en contre-attaque. Une tactique qui s’avéra efficace pendant 45 minutes.
Dans le temps réglementaire de ce deuxième acte, le scénario dessinait une attaque-défense des plus classique. Grâce à des sorties de balles rapides, Bordeaux manquait à plusieurs reprises la balle de break (51e, 67e) tandis que les Lyonnais, impuissants, ne se créaient qu’une seule vraie occasion malgré une mainmise totale sur les débats (61e).

Le problème, c’est qu’une mi-temps dure plus de 45 minutes et dès la première des 4 minutes annoncées de temps additionnel, Lyon était récompensé de ses efforts. Après un long une-deux avec Briand, Bedimo se présentait face à Carrasso qu’il trompait d’une frappe croisée (1-1, 90e+1).
Les Girondins semblaient accuser le coup et dans la foulée, ils s’effondraient corps et âme. Gonalons adressait un centre pour Tolisso qui devançait toute la défense et offrait de la tête un succès inespéré à sa formation (1-2, 90e+4). Un dénouement cruel mais si tristement prévisible... •

OSF