C’est une situation à laquelle ne s’attendait pas Martin Lacroix, l’entraîneur des girondins, mais qu’il redoutait. Après leur défaite surprise le week-end dernier à Dunkerque (4-3), les Boxers sont dans l’obligation de s’imposer lors du match retour, cet après-midi, pour espérer disputer une belle dimanche à 15h.

Le coach Québécois des Boxers n’apprécie pas le système des play-offs tel qu’il est conçu en France, avec le premier match à disputer à l’extérieur puis les deux suivants, si un match d’appui est nécessaire, à domicile. Cette configuration, destinée à éviter la multiplication des déplacements et les frais afférents, a le désavantage de reporter la pression sur l’équipe la mieux classée dès lors qu’elle s’incline dans la première manche. Et ce scénario catastrophe, c’est celui qui s’est produit pour les Boxers. « On ne voulait pas être dans cette situation mais on en est là et malgré tout, le moral est très bon, positive le technicien. En étant menés un à zéro, on a le couteau sous la gorge. Notre public, qui souhaite voir deux matchs, aura forcément un rôle à jouer.»



La colère de Martin Lacroix

Dans une patinoire qui s’annonce bouillante, les Boxers seront néanmoins favoris. D’abord parce qu’ils ont fait preuve d’une qualité et d’une force de caractère salués par tous cette saison. Ensuite, et surtout, parce qu’au vu du premier round, Martin Lacroix « n’envisage pas du tout de s’arrêter là.»
Cette confiance de l’entraîneur bordelais est aussi le fruit d’une belle dose de frustration, voire de colère, ramenée du voyage dans le Nord. La raison ? Le sentiment de s’être fait voler le match.... « On a fait notre match, raconte-t-il. On a dominé dès le premier tiers temps, avec plus d’occasions, on avait imposé notre jeu physique aussi. On menait 3 à 1 à la fin du deuxième tiers, puis on prend un but au début du troisième. Mais on n’était pas en panique dans le jeu, on contrôlait. Puis, je n’aime pas chercher des excuses, mais ils égalisent sur un tir de pénalité qui ne devait pas y être. Ensuite, ils marquent un quatrième but qui ne rentre pas du tout. Il frappe la barre et ressort. On a même la confirmation des joueurs de Dunkerque ! »
Résultat : une défaite et une rancoeur tenace vis à vis d’un « arbitrage à domicile.»



« Tout le monde a les crocs »

S’il admet que « Dunkerque s’est bien battu malgré des absences », Martin Lacroix reste donc persuadé que si elle joue au niveau qui est le sien, sa formation doit logiquement franchir l’obstacle : « on veut jouer sur ce sentiment d’injustice car dans le fonds, on veut simplement que justice soit rendue, prévient-il. On va le prouver sur la patinoire, en commençant vendredi (ce soir, ndlr) pour s’assurer un troisième match dimanche. On était déçus de perdre de cette façon, en ayant fait un tel match. On aurait pu jouer 10 fois ce match aller, on l’aurait gagné 9 fois… Si on affiche la même intensité, le même sérieux, il n’y a pas de raison qu’on ne passe pas ce week-end.»

Remonté comme rarement, le coach avoue son impatience d’en découdre de nouveau : « si j’avais pu jouer le match dès le lendemain, et c’est pareil pour les joueurs, je l’aurais fait. Tout le monde a les crocs, tout le monde est prêt, a envie d’y être. C’est à nous de faire en sorte que le week-end soit bon.» •

OSF

Photo : S’ils s’imposent cet après-midi devant leur public, les Boxers joueront la belle dimanche à 15h © NINI CALIMOUTOU