Cette fois, l’UBB ne peut plus se cacher ! Après sa victoire samedi soir à Bayonne (22-23), la formation girondine est plus que jamais candidate à une place de barragiste.

Grâce à ce succès étriqué au Pays Basque, l’équipe entraînée par Raphaël Ibanez est quasiment assurée d’évoluer en Top 14 la saison prochaine. Mais ce souci n’est plus celui qui hante les nuits bordelaises depuis plusieurs jours.
Car à force de bousculer les pronostics et d’étaler, week-end après week-end, leur nouvelle assurance, c’est vers le haut du classement que lorgnent désormais les girondins. Même le manager, habituellement très prudent et réservé dès que l’on évoque une autre perspective que celle du maintien, a fini par l’admettre au terme de la rencontre : « il faut rester très prudent et lucide mais on est dans la course, il faut le reconnaître, a concédé Raphaël Ibanez. Ce que je retiens ce soir, c’est qu’il y a eu du positif sur le contenu et de l’enthousiasme pour porter le ballon dans le camp adverse.»

Au classement, l’Union, qui compte désormais 54 points, a ainsi gagné une place, s’installant au huitième rang. Le Stade Français, 5e avec 58 points, Toulouse (6e, 57 pts) et le Racing Metro (7e, 56 points) sont désormais à portée de fusil. Avec un match de retard à disputer le 5 avril à Oyonnax et la perspective d’affronter notamment deux équipes du bas de tableau à domicile (Perpignan et Biarritz), l’UBB sait que la qualification pour la H Cup, mais également pour les barrages, n’est plus une utopie. 


L’Union a su résister
L’Union, pourtant, n’a pas fait son meilleur match de la saison, loin s’en faut. Mais cette capacité, dans les derniers instants, à conserver l’avantage lorsque Bayonne s’est rapproché à une petite longueur en dit long sur les progrès réalisés par Matthew Clarkin et ses partenaires au cours de la saison.

Bordeaux a mené au score durant toute la rencontre. Dès les premières minutes, Domvo (4e), à la suite d’un faux en-avant de Poux, a permis aux visiteurs de prendre les commandes. Les Basques ont réagi par Rokocoko (24e) avant que Madaule, sur interception, ne permette à l’UBB de prendre une avance confortable à la pause (10-20).
Après le repos, les Bordelais se sont fait peur autour de l’heure de jeu en encaissant deux essais en deux minutes (22-23) qui auraient pu ruiner leur maîtrise initiale. Mais en ce début de printemps, l’Union, qui a gagné en expérience et en maturité, n’est plus de ces équipes qui craquent au premier coup dur. Ce qui l’autorise désormais à lever les yeux vers le ciel. •

OSF