Après sa victoire à Bayonne le week-end dernier (22-23), c’est avec un nouveau regard que l’UBB aborde les cinq rencontres qu’il lui reste à disputer. Pour une équipe rompue depuis trois saisons à l’austère lutte pour le maintien, entrer dans la lumière de la course aux barrages est une savoureuse nouveauté.

Jeudi, lors du point presse d’avant-match, il fallait presque se pincer pour être bien sûr que Raphaël Ibanez, habitué à manier la langue de bois, évoquait ouvertement les ambitions assumées de l’UBB. S’il fallait encore savoir lire entre les lignes, les propos du technicien dénotaient malgré tout un vrai changement de statut : « le maintien est quasiment assuré. Tout cela amène une forme de libération des corps et des esprits pour un autre objectif. (...) C’est normal qu’on devienne de plus en plus exigeant avec l’équipe. On est dans la continuité d’une progression depuis le début de la saison, dans la récompense des efforts que les joueurs ont fourni. Il n’y a pas de raison qu’on ne parvienne par à rééditer une belle performance samedi devant un public qui va être encore chaud bouillant et qui va transporter les joueurs vers un succès, je l’espère, ou en tout cas vers une performance accomplie, constante. C’est la clé pour exister parmi les meilleurs.»



Raphaël Ibanez est « cool »

Se glisser parmi les meilleurs, c’est bien l’ambition de l’UBB en cette fin de saison où elle jouera un match de plus que ses rivaux (à Oyonnax la semaine prochaine).
Huitième à deux points du Racing Metro, trois de Toulouse et quatre du Stade Français, elle dispose d’une belle opportunité de glaner un ou deux rangs dans la hiérarchie nationale. Alors qu’elle devra en découdre avec des Catalans sous pression, les deux équipes franciliennes s’affronteront dans la capitale tandis que les joueurs de la ville rose auront fort à faire à Toulon.
Si Raphaël Ibanez ne s’enflamme pas, il sait que l’occasion est belle de mettre la pression sur les « cadors » : « j’entends rester cool, tranquille, parce que je sais qu’on a des joueurs qui sont extrêmement généreux, qui ont un super état d’esprit. Je ressent aussi cette forme d’excitation positive autour du club, donc cool. Mais être cool, ça implique aussi d’être prudent...»



Un « match piège »

De la prudence, il en faudra demain à l’UBB face à une équipe de Perpignan qui a tout de la bête blessée (18h30 au stade Chaban-Delmas). Composée de nombreux internationaux, la formation catalane est bien loin des ambitions qu’on lui prêtait en début de saison.
Onzièmes et encore menacés dans la course au maintien, les hommes d’un certain Marc Delpoux, ex-entraîneur de l’Union, vendront chèrement leur peau au stade Chaban-Delmas : « on est prévenus, poursuit Ibanez. Tout le monde annonce que c’est le match piège par excellence. Il pourrait l’être si l’équipe n’était pas déterminée et que les joueurs n’avaient pas conscience de l’enjeu. J’ai le sentiment qu’on est montés d’un cran en terme de concentration, d’attention. Je pense que c’est suite à cette victoire obtenue à l’arrachée, avec un peu de réussite, à Bayonne. Je ne veux pas penser que cette victoire a amené un peu plus de confiance mais les joueurs avaient aussi besoin de se confronter à un adversaire rugueux pour entrer dans ce cycle de matchs.»
C’est chose faîte et il s’agit maintenant de confirmer. •

OSF