Après sa confortable victoire contre Perpignan (23-5), l’Union ne fait pas encore partie du top 6. Mais il y avait peu de monde pour s’en émouvoir samedi soir côté girondin. Car aussi surprenant que cela puisse paraître, l’UBB affiche plus aujourd’hui le visage d’un favori dans la course aux barrages que celui d’un simple outsider.

Cela peut sembler un statut un peu lourd à assumer pour une formation qui, il y a un peu plus d’un mois, s’inquiétait pour son maintien en Top 14. Mais un simple coup d’oeil au parcours de l’équipe entraînée par Raphaël Ibanez depuis lors suffit à replacer les faits dans leur contexte : Bordeaux reste sur cinq victoires de rang. Désormais septième, mais avec le même nombre de points que le sixième et le huitième (Toulouse et le Stade Français), et seulement deux de retard sur le cinquième (Racing Metro) et quatre sur le quatrième (Castres), l’Union a plus que jamais son destin en main.
Sa chance ? Avoir un match de plus à disputer que ses concurrents, dès samedi prochain à Oyonnax. Si l’affaire ne s’annonce pas aisée face à un adversaire qui jouera une partie de son avenir en Top 14 sur ce rendez-vous, l’occasion de frapper un grand coup est presque inespérée.



« On n’avance plus caché »

Ce doux espoir de jouer les barrages, même Raphaël Ibanez, d’ordinaire très prudent, l’érige en objectif assumé : « ça commence à devenir intéressant, reconnaît-il. A Oyonnax, cela va être un match de guerriers. On a appris la démonstration de force qu’ils ont réalisé face à Grenoble (40-13), cela donne le ton. C’est un match en plus, une opportunité supplémentaire pour l’équipe. On va tenter le coup à fond, on y croit plus que jamais.»

Si l’Union y croit, c’est qu’elle a progressé et qu’elle parvient désormais à s’imposer lorsqu’elle n’est pas dans un grand soir. C’était le cas samedi dernier mais cela ne l’a pas empêchée de s’offrir une rencontre relativement tranquille, ponctuée de deux essais de Le Bourhis et Talebula. « Le travail est fait, appréciait le premier nommé. On a pris quatre points, tout le monde est content même si on avait un petit peu d’amertume à la fin car on espérait peut-être autre chose vu la physionomie du match. Plus on grandit, plus on en veut, on aurait aimé un point de plus. (...) On n’avance plus caché. On a prévenu les équipes qu’on allait se mêler à la course, même si on reste le Petit poucet.»
Un « petit poucet » qui désormais ne fait plus rire grand monde dans les hautes sphères du Top 14. •

OSF