Demain soir, tous les acteurs du top 14 auront les yeux rivés sur le stade Charles Mathon. De Castres (4e) à Bayonne (12e), la quasi totalité des équipes a quelque chose à gagner ou à perdre dans le duel que vont se livrer Oyonnaxiens et Bordelais.

Et dans ce match en retard de la 19e journée, l’USO et l’UBB ont elles tout à gagner.
L’équipe de l’Ain, actuellement en position de relégable, doublerait Bayonne et Perpignan, ses concurrents directs, et sortirait donc de la zone rouge en cas de succès. Raison pour laquelle ce match face aux Girondins est considéré comme une « finale » par la formation coachée par Christophe Urios.
A l’opposée, l’Union dispose d’une occasion rêvée de frapper un grand coup dans la course aux barrages. S’ils venaient à l’emporter, les hommes de Raphaël Ibanez passeraient devant Toulouse et le Racing Metro et reviendraient à hauteur de Castres. Avec un bonus offensif, ils seraient même seuls au quatrième rang, synonyme de quart de finale à domicile, alors qu’il leur restera trois matchs à jouer dont deux dans leur forteresse de Chaban-Delmas... « On a des leaders dans l’équipe qui veulent aller chercher quelque chose, c’est clair depuis deux ou trois mois, observe le technicien bordelais. On sent une vraie excitation positive autour de l’équipe, une dynamique qui se construit. Il faut qu’on soit capables de prendre cette énergie positive sans rester dans le domaine du rêve. Le domaine du rêve, c’est celui de ceux qui sont autour de l’équipe. Mais à l’intérieur, on est dans l’action. C’est ce que j’attends des joueurs.»



« Ce sont des lutteurs »

Dans ce match au couteau, véritable prélude aux barrages qu’ambitionnent de jouer les Bordelais, la notion de combat « sera primordiale », prévient Ibanez.
Cette saison, Oyonnax a construit son parcours sur une solidité redoutable dans son antre champêtre de Charles Mathon. L’USO s’y est imposé neuf fois pour deux défaites, alors qu’elle a perdu dix fois pour un seul succès loin de ses bases : « Oyonnax met du sens dans ce qu’il fait, poursuit Raphaël Ibanez. J’ai le plus grand respect pour cette équipe car ce sont des lutteurs. Par rapport au match reporté, les conditions se sont améliorées et je sens qu’on a gagné en maîtrise, en maturité, en liant dans notre jeu. Ça peut compter dans les moments décisifs si, auparavant, on est capable de les bloquer dans l’intensité et dans ce contexte qui va être incroyable. Il faudra au minimum être à leur niveau en terme d’état d’esprit.»

Être présent le combat, faire preuve de caractère, de maîtrise... Des ingrédients indispensables pour un candidat aux phases finales. •

OSF