S’il ne doit en rester qu’un, c’est donc lui. Alors que les Girondins, 9e du classement à 5 points de Lyon (5e), n’ont plus gagné depuis cinq rencontres (2 défaites, 3 nuls), Francis Gillot croit encore en une qualification européenne.

Du moins, il veut donner l’impression d’y croire. Hier, face à la presse, le coach s’est livré à un drôle de jeu.
Il a d’abord tenté de convaincre son auditoire que l’espoir existe encore à travers un discours résolument optimiste.... « Il n’y a pas beaucoup de gens qui croient en nous donc il faut qu’on y croit. Tout est possible. Il reste 7 matchs donc 21 points à prendre. On va tenter le coup. (...) Il y a deux ans, on gagné les six dernier matchs. Pourquoi pas cette année ? »
Au scepticisme de ses interlocuteurs, le coach a légitimement rétorqué que c’était « son boulot » de ne pas baisser les bras : « je ne vais pas commencer à dire que la saison est finie. Mon boulot, c’est d’y croire et de donner confiance à l’équipe. Dire que c’est fini, c’est hors de question.»



« On ne maîtrise pas le sujet »

L’espoir passe donc par un succès samedi (20h au stade Chaban-Delmas) contre Rennes.
Bordeaux, si faible ces derniers temps et privé, en plus, de nombreux joueurs demain, peut-il le faire ? A entendre le coach, on est en droit d’en douter... « Ce n’est pas une question de confiance. On est en confiance quand on maîtrise le sujet. Là, on ne maîtrise pas le sujet. La confiance, c’est une notion fourre-tout. Certains joueurs ont confiance parce qu’ils ont les moyens techniques, qu’ils savent faire des choses. Nous, on n’a pas confiance parce que peut-être qu’on ne sait pas faire. On n’a peut-être pas les moyens d’avoir confiance.»
Francis Gillot, qui se dit « seul au monde » car « tout le monde nous fracasse », s’est déjà montré plus convaincant... •

OSF