Il y a des signes qui ne trompent pas et le demi-échec des Girondins, samedi contre Rennes (2-2), en est un édifiant.

On a souvent reproché à la formation coachée par Francis Gillot ses prestations mièvres et son manque d’entrain. Mais quand les joueurs font preuve d’engagement et tentent, en dépit de leurs lacunes techniques, de proposer du jeu sans être récompensés de leurs efforts, on serait tenté d’y voir la confirmation que rien ne pourra sauver une saison décidément bien frustrante.



« Des choses intéressantes »

Au stade Chaban-Delmas, les milliers d’enfants invités par le club samedi soir ont pourtant vu du spectacle et en soit, c’est déjà un fait notable. Mais Bordeaux, qui a pourtant dominé de la première à la dernière minute, n’a pas gagné. La faute à ces sautes de concentration trop souvent vues cette saison et qui marquent les limites d’une équipe besogneuse.
Deux erreurs défensives, synonymes de deux buts encaissés, sont venues faire voler en éclat les promesses entrevues : « les joueurs avaient fait ce qu’il fallait, aujourd’hui on ne peut rien leur reprocher hormis ces trois minutes d’absence, regrettait Francis Gillot. Je n’ai pas d’explication. Il y a un manque de concentration, d’agressivité, une ou deux erreurs de placement. Les buts viennent toujours d’erreurs mais même sans cela, on aurait dû gagner ce match avec toutes les occasions que l’on s’est créées. On méritait par rapport à notre prestation de prendre les trois points, c’est dommage car on a fait ce qu’il fallait au niveau offensif et au niveau du jeu il y a des choses très intéressantes.»

Ce bon match, Bordeaux le doit en grande partie à deux hommes qui ont crevé l’écran face aux Bretons. Dans le cas du premier, Nicolas Maurice-Belay, cela n’a rien de surprenant tant l’ex-Sochalien est sans doute, avec Henrique, le joueur le plus régulier cette saison.
Pour le second, en revanche, c’est une agréable surprise. Auteur d’une passe décisive pour Hoarau et d’un but, Diego Rolan a été de tous les bons coups samedi soir. Le jeune Uruguayen, qui est monté en puissance au fil de la saison, semble enfin confirmer le potentiel qu’on lui prêtait lorsqu’il est arrivé. Une bonne nouvelle, enfin une, qu’il convient d’apprécier à sa juste valeur. •

OSF