Le rêve est peut-être définitivement passé samedi, sur le coup de 17 heures au stade Chaban-Delmas. En s’inclinant sur sa pelouse contre Toulon (20-22), l’Union a vu ses chances de qualification pour les barrages s’amenuiser considérablement.

Bien sûr, dans ce championnat serré et particulièrement ouvert qu’est le Top 14, les vérités d’une journée sont rarement celles de la suivante et lors des deux matchs qu’il reste à disputer, un renversement de tendance est encore possible.
Mais alors que les grosses cylindrées, calibrées pour tourner à plein régime au moment de l’arrivée du printemps, montent en puissance, l’Union semble elle suivre la pente inverse. Pour une formation qui visait le maintien en début de championnat, ce n’est pas une surprise et cela n’a rien d’infamant.

Contre les champions d’Europe, Bordeaux a fini sur les rotules. Emoussés, les Girondins ont en plus perdu les deux piliers gauche qui, déjà, remplaçaient le titulaire habituel, Jean-Baptiste Poux, lui-même blessé. Le virevoltant Blair Connor, lui-aussi, est sorti sur blessure.
Au terme d’une saison éprouvante, l’Union touche peut-être ses limites. Celles d’un effectif un peu court et d’un manque de réalisme sans lequel la rencontre, samedi dernier, aurait été pliée au repos. Car, et c’est sans doute ce qu’il faut retenir, l’UBB a fait rêver ses supporters lors d’un premier acte rythmé, enthousiasmant et ponctué de deux essais (Avei et Le Bourhis). Puis le réalisme et la puissance de Toulon ont eu raison de son enthousiasme après la pause.



« Un mauvais samedi »

Après la défaite à Oyonnax la semaine précédente, ce deuxième revers pourrait laisser des traces dans le vestiaire. A l’heure de dresser le bilan de l’après-midi, Raphaël Ibanez ne cachait pas sa frustration : « La déception est immense car la victoire n’est pas là. J’ai le sentiment que les joueurs sont allés au bout de leurs ressources physiques, mentales et malheureusement, ça n’a pas souri. (...) Les joueurs sont allés au bout. Alors bien sûr que la déception est là, on peut vivre ce match avec beaucoup de frustration car ça s’arrête à deux points mais en même temps, il faut être digne et je suis fier du comportement des joueurs.» « C’est un mauvais samedi, alors qu’il y avait tout pour que ce soit un super samedi, pestait Pierre Bernard. Il reste deux matches pour vendre chèrement notre peau. Si on peut embêter quelques équipes, on ne s’en privera pas.»

Dans la course aux barrages, six équipes sont encore en lice pour trois places (voir ci-dessous). Pour y croire encore, l’Union devra gagner à Paris la semaine prochaine. Chiche ? •

OSF

Deux journées décisives

Du Racing Metro (4^e) à Brive (9^e), six équipes peuvent encore terminer dans les six premiers. A deux journées de la fin, les jeux restent ouverts.

Metro Racing (65pts) : Reçoit Clermont, va à Montpellier

Toulouse (62pts) : Va à Oyonnax, reçoit Grenoble

Castres (62pts) : Reçoit Montpellier, va à Bayonne

UBB (59pts) : Va au Stade Français, reçoit Biarritz

Stade Français (59pts) : Reçoit l’UBB, va à Toulon

Brive (56pts) : Va à Biarritz, reçoit Oyonnax