Quand Bordeaux joue, le scénario ne surprend plus personne. Et c’est bien le problème.

A Ajaccio (1-1), sur le terrain de la lanterne rouge du championnat, les Girondins ont largement dominé les débats jusqu’à ce qu’ils ouvrent le score. Alors que les Corses, qui semblaient presque résignés à valider leur billet pour l’étage inférieur, ne s’étaient quasiment pas montrés dangereux de la soirée, Lamine Sané et ses coéquipiers leur ont offert le contrôle du ballon, reculant d’une façon assez inexplicable.
Les joueurs de l’île de Beauté n’en demandaient pas tant et à la suite d’un coup de pied arrêté mal négocié, une fois de plus, par l’arrière-garde bordelaise, Mostefa crucifiait logiquement le malheureux Cédric Carrasso.

Comme contre Rennes (2-2), Nice (1-1), Montpellier (1-1) ou Lyon (1-2), les joueurs au scapulaire ont donc mené au score avant de craquer... « C’est toujours la même chanson qui revient, pouvait souffler Francis Gillot. On ouvre le score, on pense que l’on a le match en main et on encaisse une égalisation en fin de rencontre. Ce scénario, on le vit depuis déjà pas mal de temps et c’est vraiment rageant. On a passé l’hiver comme ça. On est au printemps et c’est toujours la même chose.»



Les derniers espoirs « enterrés »

Ce nouveau match nul, le cinquième consécutif, condamne les derniers espoirs d’une équipe qui n’a plus goûté à la victoire depuis le 25 février (3 à 2 contre Lorient).
Certes, mathématiquement, la qualification européenne est toujours envisageable alors qu’il reste encore cinq rencontres à disputer. Mais il serait utopique de croire qu’une formation qui éprouve tant de difficulté à marquer un simple but, et se montre ensuite incapable de tenir un avantage, se réveille d’un coup et réalise un parcours sans faute... « En l’emportant ici, on avait l’occasion de rester encore en course pour l’Europe, rappelait Francis Gillot. Malheureusement, on a enterré, ce soir, nos dernières illusions.»
Pour Jean-Louis Triaud, interrogé hier par sudouest.fr, la faiblesse récurrente de ses joueurs ne « relève plus du football mais de la psychiatrie.» Ce qui est embêtant car dans le domaine de la psychiatrie, les traitements sont longs et toutes les maladies ne sont pas curables. •

OSF