C’est presque un huitième de finale du Top 14 que va disputer demain soir l’UBB (20h35). Sur la pelouse du Stade Français, les Girondins abattent leur dernière carte dans la course aux phases finale.

Si la défaite frustrante concédée la semaine dernière contre Toulon (20-22) a sérieusement assombri la perspective d’une qualification, l’exploit reste possible. En voyant les choses d’un point de vue résolument optimiste, on pourrait même dire que l’Union a son destin en main, des victoires à Paris puis contre Biarritz, lors de la dernière journée, lui assurant presque un billet pour le « paradis » : « on est encore dans la course, il faut avoir ça à l’esprit en permanence, dans la préparation du match et dans l’engagement, affirme Raphaël Ibanez. Il reste deux matchs. Prendre des points est essentiel. On cette volonté. La flamme est toujours là chez les joueurs. Ce qui les attend, c’est immense. C’est peut être un pas vers le paradis, même si on est peut-être plus promis à l’enfer sur ce match...»



Un Stade Français sous pression

Au stade Jean Bouin, Bordeaux sera attendu de pied ferme par une équipe du Stade Français qui compte le même nombre de points. Après avoir survolé la première partie de saison, les Parisiens marquent pourtant clairement le pas depuis plus de deux mois. Ils restent sur cinq défaites, un nul et une seule victoire lors des sept derniers matchs.
Pour ce « cador », rater la qualification serait une énorme contre-performance... « Je ne me fais pas d’illusions sur leur motivation, reprend le manager bordelais. Cette équipe a des flèches derrière, est extrêmement puissante devant, tape très fort sur la ligne d’avantage. Si on les regarde, la sanction sera immédiate. Il faudra se libérer.»



« Se tourner vers un autre défi »

Si le coach parle de se libérer, c’est que la défaite contre Toulon a laissé des traces, mentalement et physiquement. Poux, Connor, Poirot et Delboulbès sont blessés et durant la semaine, l’entraîneur girondin a « compté ses hommes » : « J’espère que les joueurs ont évacué mentalement la déception du match de Toulon et qu’ils se tournent vers un autre défi. C’est ça le rugby. Le rugby offre toujours une chance. (...) On est dans un état d’esprit très positif mais on est sur le fil du rasoir, il ne faut pas se le cacher. Notre effectif s’amoindrit chaque week-end. Il faut que les joueurs valides aillent puiser très loin dans leurs ressources physiques et mentales. Je leur en demande beaucoup, énormément...»
L’un de ces ultimes efforts, demain, pourrait ouvrir à l’UBB de nouveaux horizons. •

OSF