Malgré une bonne réaction en deuxième mi-temps, les Girondins se sont logiquement inclinés hier soir la pelouse de Lille (2-1).

Dans un championnat où ils n’ont plus rien à perdre ni à espérer, ce revers des Bordelais face au troisième du championnat n’a rien d’infamant et c’est déjà une petite satisfaction. Avec ses moyens limités, la formation au scapulaire a d’abord fortement subi en première période avant de montrer un visage un peu plus combatif après la pause. En cette période de vache maigre, il faut savoir se contenter de peu et après le festival offensif face à Guingamp le week-end précédant, ce sursaut constitue à lui seul un encouragement appréciable.



Bordeaux perd la bataille du milieu

En première mi-temps, à vrai dire, il n’y a pas eu de match. Désireux d’aller de d’avant mais limités par une qualité technique toujours aussi médiocre, les Girondins subissaient la loi de Lillois plus prompts et mobiles au milieu de terrain.
Durant 45 minutes, les Bordelais pliaient, rendant le cuir aux locaux dès sa récupération en raison, notamment, du pressing incessant de la paire de récupérateurs Mavuba-Balmont, omniprésente, et, plus globalement, de la qualité du repli défensif des Dogues. à ce petit jeu, les Girondins se fatiguaient à courir après le ballon et même si la première opportunité notable était pour Rolan, qui plaçait une tête au-dessus du but après un bon service de Orban (15e), Lille n’allait pas tarder à convertir au tableau d’affichage sa mainmise sur les débats.
L’increvable Balmont, qui prouvait là qu’il n’était pas qu’un infatigable marathonien, adressait un centre lobé qui surprenait Lamine Sané et trouvait dans son dos Salomon Kalou. L’Ivoirien, seul au point de penalty face à un Cédric Carrasso sorti à sa rencontre, ne ratait pas l’occasion d’offrir l’ouverture du score à sa formation d’une tête imparable (1-0, 24e).
Bordeaux tentait de réagir en se positionnant plus haut sur le terrain mais ce jeu risqué offrait des espaces aux Lillois qui en contre manquaient le break à plusieurs reprises (29e, 31e, 42e, 43e). Au repos, Bordeaux ne s’en tirait pas si mal avec un seul but de retard.



Du mieux après la pause

Au retour des vestiaires, les Girondins se montraient très légèrement plus appliqué mais aux abords de la surface lilloise, un manque d’inspiration criant ne permettait pas aux attaquants visiteurs de se montrer réellement menaçants.
En contre, les Dogues l’étaient en revanche assez régulièrement (51e, 53e, 54e, 62e) mais c’est finalement à la suite d’un coup franc puissant de Kjaer repoussé par Carrasso sur Mendès que Lille doublait la mise (2-0, 68e).
On pensait le match plié mais à la suite d’une accélération foudroyante, Jussiê obtenait un penalty qu’il se chargeait lui-même de transformer (2-1, 71e). Mis en confiance, Bordeaux parvenait enfin à conserver un peu mieux le ballon dans le camp lillois mais en dehors d’une tête de Kjaer sur corner, qui manquait de peu de marquer dans son propre but (84e), les Marine et Blanc ne se créaient plus d’occasion.
Lille, qui ratait un penalty par Kalou dans le temps additionnel (90+3e), était plus fort, tout simplement. •

OSF