Après leur courte défaite à Billère, mercredi lors de la demi-finale aller de pro D2 (23-22), les Girondins conservent toutes leurs chance de renverser la tendance demain, lors du retour à Jean-Dauguet (20h).

Equipe surprise de la saison, le promu bordelais joue sans complexe et Erick Mathé, l’entraîneur de l’équipe, ne cache pas ses ambitions dans ces play-offs.



Y’a-t-il des regrets après cette courte défaite ?
La victoire semblait à votre portée…
Oui car ils gagnent sur la dernière possession. Mais on considère, et c’est ce que j’ai dit aux joueurs, que ce n’est pas un match perdu. On est à -1 à la mi-temps. Il nous reste une mi-temps d’une heure pour rattraper ce petit retard. On a ménagé le suspense pour le match retour.



Que vous a-t-il manqué mercredi soir ? Et quelles seront les clés demain ?

C’est difficile à dire… Quand le score est aussi serré, avec peu de buts, ça se joue à des détails. Les deux équipes ont beaucoup combattu et c’est souvent la lucidité en attaque qui n’est pas facile à avoir avec les efforts consentis en défense. C’est ce qui fera la différence. Sur les résultats cette saison, les deux équipes sont très proches. Mais sur les ambitions, c’est plus déséquilibré. Billère descend de Division 1 et ambitionne de remonter tout de suite… Après, la réalité du terrain, c’est autre chose. Pour le moment, on montre qu’on peut rivaliser avec cette équipe.



Votre équipe vous surprend-t-elle ?

Oui, c’est clair que mon équipe me surprend. Je savais qu’elle avait de la qualité, qu’elle était homogène, mais à chaque fois, elle grandit avec ce qui se propose à elle. On avait le maintien comme objectif et on nous annonçait plutôt une descente. On a su relever le défi et après, une fois qu’on a obtenu le maintien assez facilement, on a endossé une casquette pas facile à porter. Mais on a assuré les play-offs et là, on a encore élevé notre niveau de jeu pour rivaliser avec Billère. Donc, effectivement cette équipe me surprend à chaque fois dans son évolution et sa capacité à rehausser son niveau de jeu. Il y a une force de caractère et aussi une belle aventure humaine qui s’est construite au fur et à mesure. Le groupe a peu changé, les joueurs ont l’habitude de fonctionner ensemble et avec les victoires, mais aussi les défaites, ils se sont forgés un caractère.



Ces play-offs, c’est du bonus ?

C’est forcément du bonus. Maintenant, c’est une compétition pour monter et si on participe, c’est pour gagner. Bien sûr, ce serait une déception de ne pas passer car on travaille pour ça. On est dans le vrai depuis le début.



Si la montée est au bout de l’aventure, Bordeaux sera-t-il prêt à franchir le pas ?

Ce n’était pas prévu tout de suite. Quand on était en N1, on a développé la structure pour se préparer à la D2 et ne pas être à la traîne par rapport à l’évolution sportive. Après, en D1, il faut une autre structuration, un autre budget. On s’y attèle, sans prétendre qu’on y sera, mais parce que la fédération demande un budget prévisionnel en cas de montée. Forcément, ça fait avancer les choses. Si c’est le cas, il faudra aller frapper à la porte de quelques sponsors et des collectivités. Mais je pense qu’on sera suivi. •


Recueilli par OSF

Photo : Erick Mathé estime que son équipe peut renverser la tendance, demain contre Billère © Archives Bordeaux7