Vainqueurs 27 à 21 de leur première rencontre à domicile face à Montpellier depuis leur montée en Top 14, les rugbymen de l’Union s’installent dans le top 5 du championnat.

Dans cette compétition très dense qu’est le Top 14, où une défaite aurait pu les conduire dans une situation délicate, à égalité avec trois autres équipes dont La Rochelle, le premier relégable, les Girondins ont frappé un grand coup grâce à une prestation pleine et courageuse, récompensée d’un troisième succès devant leurs supporters en autant de rencontre.
Dans un match rythmé et plaisant, les protégés de Raphaël Ibanez se sont appuyés sur ce qui constitue leur ADN : une volonté de ne jamais fermer le jeu, des envolées au large et une détermination de tous les instants lorsque les Montpelliérains, également accrocheurs, faisaient le forcing pour reprendre la main. De quoi satisfaire Raphaël Ibanez, le manager bordelais : « c’était Montpellier en face, le leader du Top 14 jusqu’à ce week-end, souffle-t-il. Forcément ce sont des combats durs à mener et quand on en sort vainqueur, il y a beaucoup de satisfaction. C’est comme sur un ring de boxe, parfois tu es dans les cordes, parfois c’est toi qui passes les bons coups.» Et à ce petit jeu, l’UBB version 2014/2015 n’est plus la première à craquer.



Les coups de botte de Bernard

Lors d’un premier acte enthousiasmant, les visiteurs se montraient d’abord dominateurs mais s’ils ouvraient la marque (0-3, 3e), ils se heurtaient régulièrement à la hargne d’une défense girondine qui faisait front dans ses 22 mètres.
Après avoir fait le dos rond, Bordeaux réagissait avec panache. Suite à un petit coup de pied contré de Bernard, Connor, à l’affût, récupérait le ballon et profitait de la désorganisation de l’arrière-garde héraultaise pour filer vers l’en-but. Rattrapé à quelques encablures de la terre promise, il parvenait à servir Talebula qui inscrivait un essai facile, son premier de la saison (7-3, 7e).
Dans un match vivant et marqué par les ambitions offensives des deux formations, qui relançaient à tout-va, Bordeaux, alors en infériorité numérique (jaune pour Poirot, 17e), voyait le MHR passer devant suite à un essai contestable de Benjamin Fall (7-8, 25e).
Alors que chaque équipe inscrivait une pénalité (10-11, 32e), l’Union allait avoir le dernier mot grâce au culot de son jeune ouvreur Baptiste Serin. En jouant rapidement une pénalité, il trouvait Bernard qui, d’un petit coup de pied, éliminait trois adversaires avant de servir Blair Connor. L’Australien transmettait à Marais qui aplatissait en coin (15-11, 35e). Après une nouvelle pénalité de Bernard, l’UBB regagnait les vestiaires avec sept longueurs d’avance (18-11).



Une UBB solide

Dans le deuxième acte, plus équilibré mais aussi plus fermé, Montpellier courrait après le score sans jamais parvenir à passer devant son adversaire. Les protégés de Fabien Galthié revenaient à hauteur des locaux grâce au seul essai de la deuxième période, inscrit de nouveau par Benjamin Fall à la 62e minute (21-21). Mais avec un Pierre Bernard efficace, et malgré un essai de Rey refusé après arbitrage vidéo, les Girondins reprenaient les commandes pour ne plus les lâcher (27-21).
Le public bordelais, très chaud hier après-midi, pouvait une fois de plus adresser un bel hommage à ses favoris, désormais cinquièmes du Top 14. •

OSF