Longtemps malmené par une solide équipe de Rennes, Bordeaux a arraché, en toute fin de rencontre, un succès précieux (2-1), hier après-midi au stade Chaban-Delmas.

Ce fut dur, pas forcément mérité au vu de la rencontre, mais grâce à ces trois points, les Girondins confirment leur bon de début de saison et restent installés dans les hautes sphères du championnat.
En sport collectif, limiter la casse lorsque l’on n’est pas au mieux est essentiel pour pouvoir prétendre aller loin. Et ce Bordeaux, réaliste à défaut d’être brillant, l’a montré par deux fois cette semaine. Après le courageux match nul arraché à Saint Etienne, il a su renverser le cours d’une rencontre qu’il n’a jamais maîtrisée, hier, pour accrocher une victoire inespérée. Avec ce bilan flatteur de quatre points au terme de deux parties pour le moins compliquées, Bordeaux est bien payé...



Un Bordeaux laborieux

63 heures après avoir quitté la pelouse du stade Geoffroy Guichard, les Girondins semblaient avoir les jambes lourdes en début de match. Malgré une première occasion, en trompe l’oeil, pour Rolan dès la 1re minute, les Rennais, plus vifs, précis et maîtres du ballon, profitaient de chacune des nombreuses pertes de balle du milieu de terrain girondin pour menacer régulièrement les buts de Cédric Carrasso.
C’est d’abord Doucouré qui manquait le cadre à bout portant (8e), puis le portier girondin s’offrait une double parade décisive sur des frappes de Toivonen puis Doucouré (21e). Incapables d’accélérer, manquant de justesse technique et de vitesse d’exécution, les Bordelais ne se créaient qu’une seule opportunité sur un centre de Maurice-Belay repris au second poteau par Diabaté (36e).
C’était peu, bien trop peu pour menacer une formation bretonne solide et qui manquait de peu l’ouverture du score sur une ultime opportunité pour Ntep (45e+1). A l’heure des citrons, Bordeaux rentrait aux vestiaires sous les sifflets de ses supporters.



Touré dans le rôle du sauveur

La deuxième période débutait comme la première. Après une occasion pour Rolan, sur un centre de Mariano, après seulement 26 secondes de jeu, les Girondins retombaient dans leurs approximations et laissaient de nouveau le contrôle du cuir aux visiteurs. Rennes n’en demandait pas tant et Toivonen, au premier poteau, ratait une nouvelle opportunité sur un service de Ntep (53e).
Il fallait attendre l’heure de jeu pour voir Bordeaux enfin réagir. Tout juste entré en jeu, Kaabouni servait Diabaté mais le géant Malien, seul face à Costil, manquait le cadre (59e). Alors que Rennes, sur une occasion similaire pour Ntep, ratait une nouvelle opportunité (71e), Bordeaux trouvait finalement la faille.
Auteur d’un petit festival, Touré éliminait deux défenseurs et servait Khazri dans les six mètres pour une ouverture du score heureuse (1-0, 73e). Les Bretons, logiquement, égalisaient quelques minutes plus tard. Sur un centre de Doucouré mal maîtrisé par Carrasso, Habibou, qui avait bien suivi, poussait tranquillement la balle dans les buts (1-1, 80e).
Plus volontaire en fin de rencontre, Bordeaux allait finalement rafler la mise à la dernière seconde du temps additionnel. Récompensé de son excellente partie, le jeune Touré, servi par Diabaté, enroulait une merveille de frappe dans la lucarne du pauvre Costil, qui ne pouvait qu’effleurer le cuir (2-1, 90e+3). Bordeaux, dans la douleur, poursuit son bonhomme de chemin. •

OSF