Malgré une belle réaction, mais trop tardive, l’Union Bordeaux Bègles est revenue bredouille de son voyage en Corrèze (34-24).

Si le scénario de cette rencontre a furieusement rappelé celui observé à La Rochelle la semaine précédente, les protégés de Vincent Etcheto et Raphaël Ibanez n’ont pas réussi, cette fois, à inverser le cours d’une rencontre où ils ont subi, durant 60 minutes, la puissance et la hargne d’une équipe de Brive bien décidée à faire oublier son naufrage face à Toulon huit jours plus tôt.
Il est à souhaiter que les Bordelais, lors de leurs prochaines rencontres, retiennent la leçon à tirer de ces deux déplacements. S’ils mettent autant de cœur à l’ouvrage et d’application au coup d’envoi que dans les vingt dernières minutes, ils pourront assumer le rôle de trouble-fête qu’on leur prête dans ce Top 14. A défaut, ils resteront une équipe capable de bousculer les plus grosses armadas du championnat sur un match mais seront très certainement trop justes pour prétendre au top 6.



Une réaction trop tardive

D’entrée de jeu, une grossière erreur donnait le ton pour les Girondins. Sanctionné d’un jaune dès la 20e seconde de jeu pour avoir plaqué un joueur en l’air sur le coup d’envoi, Adam Jaulhac laissait ses partenaires à 14 et offrait aux locaux l’occasion de se mettre en confiance. Trois minutes plus tard, Mignardi inscrivait le 1er essai briviste. Dans un début de match rythmé, Le Bourhis, suite à une interception à l’entrée de ses 22 mètres et un sprint jusqu’à l’autre bout du terrain, permettait aux Girondins de revenir à égalité (7-7, 8e).
Mais Brive était plus hargneux, plus solide en conquête et plus précis. A l’heure de la pause, les hommes de Nicolas Godignon avaient inscrit deux essais de plus (32e, 39e) et menaient de 14 points (24-10).
Toujours brouillonne, l’UBB entamait le deuxième acte comme le premier : jaune pour Botha (42e), pénalité puis nouvel essai briviste (34-10, 51e).
Logique décompression des locaux ? Fatigue ? Réaction d’orgueil bordelaise ? Toujours est-il que l’UBB allait ensuite largement dominer la fin de rencontre. Les Girondins inscrivaient deux essais (68e, 77e) mais rataient le troisième, synonyme de bonus défensif, sur la dernière action... La prochaine fois,
contre le leader Clermontois, il vaudra mieux commencer à jouer dès le coup d’envoi... •

OSF