Au regard de la démonstration réalisée le week-end dernier contre Clermont (51-21), c’est dans la peau d’un grandissime favori que l’Union accueillera Castres, samedi à 14h35 au stade Chaban-delmas.

Et cette étiquette, Raphaël Ibanez ne l’apprécie guère. Elle est pourtant on ne peut plus légitime.
Samedi dernier, les caméras de Canal + ont fait beaucoup pour contribuer à faire voler en éclat l’anonymat tout relatif qui entoure la formation girondine dans ce Top 14. La France du rugby a vu, et apprécié, tout ce que cette équipe de l’UBB est capable de produire quand elle évolue à son meilleur niveau. Si une qualification pour les barrages en fin de saison était un objectif connu et assumé dans le club, même si Raphaël Ibanez, lui, préfère éviter de l’évoquer, il l’est aussi devenu aux yeux des spécialistes des quatre coins de France, qui regardent maintenant l’Union comme un prétendant crédible et légitime au top 6. Désormais, l’Union ne peut plus se cacher...



Eviter de tomber dans le « piège »

Ne pas tomber dans l’euphorie et garder les pieds sur terre sous peine d’une grosse désillusion, voilà bien le piège à éviter demain pour l’Union : « le piège est tellement gros qu’on est tous prévenus, coupe le manager bordelais. Je n’ai pas eu besoin d’insister en début de semaine sur l’attitude et l’état d’esprit. Ce qui me fait penser que les joueurs, au-delà d’avoir vécu un très bon moment sur le terrain de Chaban samedi dernier, sont déjà en quête d’autre chose. (...) Gardons les images positives de notre match contre Clermont, c’est toujours important pour la confiance de les avoir en tête. Mais il faut être capable de vite nous projeter vers ce nouveau grand défi qui nous attend.»



Castres sous pression

Pour préparer le choc face à Castres, Raphaël Ibanez a préféré « oublier » le classement actuel de son adversaire du week-end. Depuis le début de la saison, les vice-champions de France éprouvent en effet les pires difficultés à retrouver le niveau qui leur avait permis d’atteindre le stade de France l’an dernier. Après huit journées, ils n’occupent que la 10e place, avec déjà cinq défaites et seulement trois victoires.
Ce qui incite notamment le technicien bordelais à la prudence, c’est que la semaine dernière, les Tarnais se sont réveillés et ont inscrit 51 points face à Grenoble (51-10)... « Malgré ses difficultés supposées, Castres est encore un gros calibre du Top 14, prévient Ibanez. Ils ont une obligation de résultat, donc forcément une pression très forte sur leurs épaules. Nous, l’obligation de résultat n’est pas dans 4 à 5 mois mais sur ce seul match. C’est une équipe expérimentée, qui a des leaders qui peuvent être déterminants. Et elle peut, vu ses ambitions, se projeter vers des objectifs un peu plus lointains, c’est à dire le mois de mai. Et ça, ça passe par des résultats immédiats. Nous, Chaban nous va très bien, on n’a encore jamais vu le stade de France.»
Pour rêver encore de l’enceinte dyonisienne, ou pour le moins des barrages, un deuxième succès consécutif face à un autre gros bras serait une belle rampe de lancement. • 

OSF