Au terme d’une prestation poussive, les Girondins ont concédé un partage des points qui confirme leurs difficultés actuelles, hier après-midi contre Caen (1-1).

Ce matin, ils occupent toujours une flatteuse troisième place au classement de Ligue 1, à égalité avec le Paris SG mais devancés à la différence de buts (+11 contre +6).
Toutefois, cette place sur le podium ne reflète plus vraiment le niveau d’une équipe qui n’a donc plus gagné depuis deux rencontres, après son revers à Reims il y a deux semaines (1-0).
Hier, Bordeaux a affiché des lacunes telles que le match nul concédé face à une vaillante équipe normande apparaît presque comme une bonne affaire.



Un Bordeaux des mauvais jours

Si les trêves internationales permettent parfois de se ressourcer, elles peuvent aussi couper le rythme et brouiller les repères. Hier, lors d’un premier acte souvent confus et d’un faible niveau, c’est plutôt le deuxième effet que semblaient ressentir Nicolas Maurice-Belay et ses partenaires.
Pleins de bonnes volonté mais maladroits sur le plan technique, ils éprouvaient les pires difficultés à poser leur empreinte sur un match que les Caennais, eux, prenaient à bras le corps. Les visiteurs se créaient en effet les deux meilleures occasions dans un début de rencontre où aucune des deux formations ne parvenaient réellement à s’approprier la maîtrise du jeu. Sur une frappe de Nangis (10e), Carrasso sauvait une première fois la maison bordelaise avant que le poteau ne le supplée sur une tête de Koita (8e).

Sans vraiment montrer beaucoup de mieux dans le jeu, Bordeaux allait néanmoins ouvrir le score sur un penalty obtenu suite à une main, ou plutôt un coude, de Jean Calvé dans la surface. Diabaté ne tremblait pas et offrait une ouverture du score heureuse à sa formation (1-0, 22e).
Dans un match sans grandes envolées, chaque équipe se créait une opportunité de plus avant le repos mais ni Bazile, qui tombait sur un Carrasso au réflexe étonnant après avoir éliminé Poundjé et Plasil (39e), ni Sertic, contré par Calvé dans la surface (42e), ne parvenaient à trouver le chemin des filets.



Une égalisation méritée

Menés au score sans avoir démérité, les visiteurs revenaient sur la pelouse avec des intentions et mettaient au supplice une équipe de Bordeaux incapable de conserver le ballon : passes mal assurées, contrôles approximatifs, déficit d’engagement dans l’attaque du ballon, toute la panoplie d’une équipe dans un mauvais jour y passait, si bien que la formation girondine s’attirait les sifflets de son public peu avant l’heure de jeu.
Les meilleures occasions était pourtant bordelaises mais Rolan, servi à deux reprises par Maurice-Belay, ratait ses tentatives (58e et 72e). Caen, de son côté, poussait fort, contrôlait le jeu et multipliait les offensives mais manquait cruellement de réalisme dans la finition (67e, 69e, 75e).
Finalement, les Normands allaient trouver la juste récompense de leurs efforts à l’entame du dernier quart d’heure. Suite à un long une-deux avec Feret, Bazile, excentré sur la gauche, profitait de l’anticipation de Cédric Carrasso pour glisser le ballon entre le portier girondin et son poteau (1-1, 77e).
Trop insuffisants hier après-midi, les Marine et Blanc regagnaient les vestiaires sous les sifflets de leurs supporters. •

OSF