Une semaine après la claque reçue à Paris (39-22), l’Union Bordeaux-Bègles reçoit demain (20h45) une autre formation en pleine bourre actuellement, le Stade Toulousain.

Sur son pré de Chaban-Delmas, devant près de 34 000 spectateurs, dans un match à guichets fermés, la formation girondine aborde ce choc face au mythique club Haut-Garonnais avec quelques doutes.

Peu loquace hier lors du traditionnel point presse d’avant-match, un peu crispé, Raphaël Ibanez n’a pas souhaité s’appesantir sur le renouveau de son adversaire du week-end.
Il y a encore quelques semaines, beaucoup d’observateurs estimaient pourtant le Stade, battu à cinq reprises lors de ses sept premières rencontres de la saison, en fin de cycle. Trois succès consécutifs plus tard, notamment un contre Toulon (21-10) et un carton la semaine dernière à Lyon (17-41), la formation de Guy Novès est revenue à la place qui est traditionnellement la sienne : celle d’un favori dans la course au titre.



« On a eu besoin de se parler »

Si Raphaël Ibanez n’a pas souhaité évoquer son adversaire toulousain, c’est que le technicien bordelais a eu suffisamment de travail dans la semaine pour tenter de remettre sa propre formation sur les bons rails : « le match à Paris doit nous permettre de nous remettre en question, prévient-il. Je ne peux pas dévoiler ce qu’on s’est dit entre nous mais il est évident qu’après le match perdu face au stade Français, on a eu besoin de se parler, c’est sûr. Beaucoup d’équipes sont en difficultés parfois cette année à l’extérieur. Ça arrive. Aujourd’hui je suis plutôt dans l’idée de protéger les joueurs et les mettre dans les meilleures conditions pour le match qui arrive. On a simplement cherché à améliorer certains secteurs comme la conquête ou la défense tout au long de la semaine pour être présents samedi.»
« Avec la coupe d’Europe, on a un peu perdu le chemin, notre cohésion, appuie le capitaine Matthew Clarkin. Normalement, on dit que les coupures en Challenge Européen nous font du bien mais peut être que cette année, ce n’était pas tout à fait le meilleur moment. On était sur une bonne dynamique... Maintenant, c’est la reconquête, on doit retrouver le bon sens et un peu de la confiance qu’on a perdue à Paris.»



De nombreuses absences

Pour réaliser un nouvel exploit contre l’ogre toulousain après ceux contre Montpellier, le Racing Metro ou Clermont, l’Union devra toutefois se passer de plusieurs cadres. Ce week-end est le premier doublon de la saison et si Bernard sera finalement présent, Talebula, Tuifua, Avei et Toetu seront eux en sélection. Et à ces absences, s’ajoutent les blessures de Julien Rey et Sofiane Guitoune... « Mis a part deux postes clés comme celui de pilier gauche et celui de demi de mêlée, où il a fallu faire des choix difficiles, notre réflexion depuis le début de la semaine sur la composition d’équipe a été plus facile », glisse Raphaël Ibanez.

Reste que malgré ces handicaps, l’Union bénéficie d’un atout de poids : le contexte bouillant du stade Chaban-Delmas : « un tel soutien, c’est extraordinaire pour les joueurs car ça leur permet de se dépasser, de se transcender », reconnaît Ibanez. Un seizième homme qui aura forcément un rôle à jouer. •

Olivier Saint-Faustin