Dimanche soir (21h), lorsque les Girondins pénétreront sur la pelouse du stade Vélodrome pour le choc du week-end face à Marseille, Younès Kaabouni ressentira certainement une émotion un peu particulière.

Formé aux Girondins et originaire de Bassens, ce jeune joueur de 19 ans ne cache pas que les matchs face à l’OM sont toujours des « chocs » face à des « rivaux historiques.»
Rencontre avec cet espoir formé au club qui, pour sa deuxième année chez les pros, s’affirme match après match comme l’un des joueurs les plus prometteurs de l’effectif bordelais.



Par rapport à la saison dernière, comment jugez-vous votre évolution ?

J’avais fait quatre apparitions en Ligue 1 l’an dernier, dont une titularisation. Cette année, c’est positif, je joue plus (11 matchs dont deux comme titulaire, ndlr), je suis content à chaque fois que je rentre sur une pelouse de Ligue 1. Après, je suis très exigeant avec moi-même. Je veux plus, prendre confiance en moi et je vois aux entraînements que ça arrive progressivement et que c’est en bonne voie.



Sur quels points pensez-vous devoir progresser ?

Il faut que je prenne confiance en moi. Je dois parvenir à répéter les performances de haut niveau, c’est ce qui me manque un peu. Après, la défense n’est pas trop mon point fort donc il me faut cette palette là pour prétendre jouer. Je dois être agressif et participer à la récupération du ballon, savoir faire autre chose qu’attaquer.



Pour l’équipe, octobre a été compliqué en L1, avec deux défaites et un seul nul. C’était un coup de mou général après un gros début de saison ?

Octobre, c’est un moins à effacer, ça nous a freiné dans notre élan après des mois d’août et septembre globalement réussis. On ne peut pas vraiment dire pourquoi mais on n’a pas reproduit ce qu’on faisait avant et qui nous représente : attaquer, ne pas se poser de questions, prendre des risques… Un point en un mois, c’est dur à vivre mais on a su réagir rapidement lors du match de coupe de la Ligue à Toulouse.



Depuis ce succès, deux autres ont suivis (Toulouse et Lens en L1). La confiance est revenue ?

Oui, parce que quand on enchaîne les mauvaises performances, on peut se poser des questions. Mais ce match de coupe nous a montré que c’était dans la tête. Si on met les ingrédients qu’il faut et qu’on produit du jeu, la machine est relancée.



Vous êtes un pur Girondin. Forcément, un match contre Marseille, ça doit être particulier ?

Marseille, c’est le choc. Pour moi qui suis d’ici, c’est un match à part. Ce sont nos rivaux historiques, c’est un match à gagner. A Bordeaux, tous les passionnés de foot connaissent la rivalité entre Bordeaux et Marseille. C’est l’affiche de l’année. Moi qui suis issu de la formation bordelaise, même si je n’ai pas trop joué contre eux, il y avait toujours ce petit truc qui nous poussait, qui nous motivait. On voulait vraiment leur rentrer dedans.



Forcément, c’est un match que vous aimeriez vraiment jouer…

Oui, j’aimerais vraiment être aligné, enchaîner même toute la rencontre. C’est une affiche de rêve à jouer. On connaît l’ambiance là-bas, la rivalité donc forcément, pour tout joueur, et surtout un jeune joueur d’ici, ça me tient à cœur. •


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