Alors que les fêtes approchent et que la plupart des gens pensent à la préparation des réveillons et aux vacances, les rugbymen, eux, s’apprêtent à disputer quatre rencontres de championnat en trois semaines.

Chaque saison, cette période est charnière et pour l’UBB, ces rendez-vous (Bayonne demain, puis Brive à Chaban, déplacement au Racing et réception de Grenoble) permettront de mieux situer l’équipe dans un championnat français dense et globalement équilibré.

Au moment d’aborder cette série, la formation de Raphaël Ibanez n’est pas forcément dans les meilleures dispositions. Si elle occupe toujours une place de qualifiable, la sixième avec un point d’avance sur Toulouse, elle reste sur trois revers consécutifs en Top 14 (à Paris, contre Toulouse à domicile puis à Oyonnax). « On n’a pas forcément oublié ces défaites pendant les matchs de coupe d’Europe (un succès, un revers contre Lyon, ndlr), souffle Pierre Bernard. Mais ça nous a permis travailler un peu sur notre ADN, nos bases, essayer de sortir de cette spirale. Il y a eu une remise en question, on s’est dit qu’on devait apprendre à tuer les matchs. Après, je ne sais pas si c’est en allant à Bayonne qu’on va pouvoir faire ça car on sait qu’à Jean-Dauger, c’est très compliqué, même s’ils ont deux défaites à domicile.»



« Je ne suis pas inquiet »

Pour Bordeaux, ce derby aquitain doit permettre de relancer la machine. Loués pour leur qualité de jeu avant cette série négative, présentés comme de sérieux outsiders, les Girondins sont quelque peu tombés de leur petit nuage. Les performances réalisées en début de saison ont généré une forte attente qui a tendance à légèrement agacer le manager bordelais...
« Peut être que je me trompe mais je ressens une forme d’impatience autour du club après ces trois échecs, remarque-t-il. Je ne suis pas inquiet, j’ai appris à être patient. J’ai conscience qu’on doit recentrer notre énergie en fonction des conditions de jeu, de nos absences. On veut amener de la confiance (aux joueurs, ndlr), les entourer et être avec eux au plus près de l’action, dans le combat. Je peux comprendre cette impatience, ou plutôt cette attente autour de l’équipe. C’est normal mais en même temps je reste lucide parce que je sais qu’un exploit à l’extérieur n’arrive qu’une fois par week-end et que des accidents à domicile arrivent aussi à toutes les équipes du Top 14. On a cette défaite à domicile contre Toulouse à rattraper.»



De bons souvenirs à Bayonne

Candidats au maintien, les Basques sont toujours redoutables devant leurs supporters et les conditions climatiques, avec de la pluie annoncée, ne devraient guère favoriser les ambitions de jeu de l’UBB : « il n’y a pas de secret dans ce genre de joute hivernale, reprend Ibanez. On sait qu’au niveau de la conquête, il faudra être précis, efficaces. Ensuite, j’espère qu’on aura la capacité à exploiter les ballons en notre possession. Ça paraît simple mais ce sont les fondamentaux du rugby et on s’est préparé pour ça.»
Pour Bordeaux, les matchs à Bayonne restent toutefois un bon souvenir. L’Union s’y est imposée deux fois ces trois dernières saisons en Top 14. • 

OSF