Le match aller (39-22) avait laissé une grosse frustration dans les rangs de l’UBB : l’heure de la revanche a sonné. Et les premiers à l’affirmer ne sont autres que les hommes du pack, si bousculés par le Stade français – certes très fort dans ce secteur du jeu – que l’amertume est encore là, longtemps après ce funeste 1er novembre.

Ainsi, Francisco Gomez Kodela, le pilier droit argentin, s’en souvient encore comme d’un « match spécial » : « Ça avait été compliqué pour moi. Depuis, il y a eu beaucoup de travail à faire, beaucoup de frustration. C’est une belle opportunité de l’effacer. » Mais tous s’en souviennent aussi comme le match qui a permis de remettre les choses à plat. « Ce match a changé les choses, on a beaucoup travaillé, essayé d’analyser en nous inspirant des mêlées performantes comme la leur », souligne Matthew Clarkin, le capitaine.
Résultat, le visage du pack a changé depuis,  plus solide au point d’avoir été déterminant dans les victoires contre Grenoble ou Brive. Et les chiffres en témoignent : avant Paris, la mêlée comptait 18 ballons perdus en neuf journées quand, sur les neuf suivantes, leur nombre est tombé à 11. « On a progressé, fait des choses pas mal, insiste l’entraîneur des avants Régis Sonnes. On commence à interpeller même si, à l’image de l’équipe, on doit gagner en régularité. » Reste que, en raison des blessures de Jean-Baptiste Poux (dos bloqué) et de Sébastien Taofifenuam (ménisque), les Girondins vont aligner le même cinq de devant que lors du match à Jean-Bouin... Et que leurs homologues parisiens sont eux aussi montés en puissance. «On va voir le chemin que l’on a parcouru », conclut le pilier gauche Jefferson Poirot.

Grosse affluence attendue
Derrière, Raphaël Ibanez devrait aligner a priori la même configuration qui avait vu la victoire face à Toulon (28-23), avec Metuisela Talebula au centre et Lionel Beauxis à l’arrière. Ulrich Beyers, le trois-quart polyvalent, rejoindra pour la première fois un groupe élargi à 25, tandis que, en 10, on devrait voir le retour de Pierre Bernard, remis de la blessure au genou qui l’avait privé du stage de l’équipe de France. Enfin, Louis-Benoît Midaule devrait à nouveau endosser le rôle de capitaine – non que Matthew Clarkin ne fasse pas l’affaire (il sera titulaire) mais plutôt pour continuer dans la logique d’Ibanez de responsabiliser un maximum de cadres.
Côté tribunes, le moins que l’on puisse dire est que cette confrontation est très attendue. La barre des 30 000 billets vendus est déjà allègrement franchie, et ce pour la troisième fois après les venues de Toulouse (33 100) et de Toulon (31 400). •

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