Une fois encore, par un de ces retours de balancier dont ils sont coutumiers cette saison, les Girondins ont coincé au milieu d’une bonne lancée, face à Toulouse, une équipe mal classée (2-1).


L’euphorie de l’exploit n’aura pas mis longtemps à retomber. Six jours seulement après avoir accroché le PSG (3-2), les Marine et Blanc sont allés s’embourber sur la pelouse du Stadium municipal toulousain, un club pourtant 18e au classement et déjà battus à trois reprises cette saison, à l’aller et dans les deux Coupes (de la Ligue et de France).

Malgré une supériorité évidente tant sur le plan technique que sur celui de la possession face à un TFC fébrile et en plein remue-ménage interne (Dominique Arribagé était pour la première fois sur le banc après le limogeage d’Alain Casanova), jamais les hommes de Willy Sagnol n’auront vraiment trouvé les clés de ce derby de la Garonne. L’égalisation de Rolan (28e) 10 minutes seulement après l’ouverture du score, a bien fait croire un instant que l’apathie girondine allait être de courte durée mais, au contraire, la tête de Kana-Biyik à la 61e mettra un point final aux débats, scellant une bonne opération pour les Toulousains, désormais premier reléguable à seulement deux points de Lorient.


Pour Bordeaux, en revanche, ce match noir signant la fin d’une série de huit matchs sans défaite a tout de la mauvaise opération. Nerveux, Khazri et Sané ont écopé respectivement d’un carton jaune (le 3e en 10 matchs) et d’un rouge, portant les suspendus à quatre face à Lens dimanche 5 avril : ils rejoignent sur le banc Chantôme et Plasil. •

Photo : Une bien mauvaise opération pour Willy Sagnol et ses hommes. © Archives Guillaume Bonnaud / Sud Ouest