«On a manqué d’expérience sur les dernières minutes». Francis Gillot pouvait légitimement regretter le dénouement du match de samedi, cruel au demeurant pour les Girondins. Le tacticien bordelais a en effet vu son équipe perdre deux nouveaux points dans les arrêts de jeu, à moins d’une minute du coup de sifflet final, lorsque la tête de Yoann Poulard a atterri dans les filets d’un Cédric Carrasso impuissant (1-1 ; 93e).

Un crève-coeur sans doute pour toute l’équipe. Une défaillance évitable à coup sûr après, déjà, une véritable sortie de piste face à Nice. Cela fait beaucoup à domicile lorsque l’ambition du club est de chasser une place européenne. «Pour aller chercher un petit peu les équipes devant, il faut être plus complet, j’ai trouvé beaucoup de déchets techniques et de choses à revoir.»

Diabaté buteur
Cet affrontement n’aura pas permis de retrouver des Girondins intraitables à domicile. Dans une rencontre plutôt fermée, capitaine Plasil et sa troupe ne se sont pas créé des brouettes de chaudes situations, la faute à un bloc ajaccien combatif et solidaire. Nicolas Maurice-Belay, finalement dans le onze de départ malgré une semaine éprouvante (en raison d’un deuil familial, l’attaquant s’est rendu en Martinique, ndlr), a pourtant failli accrocher le cadre en fin de première mi-temps. Au retour des vestiaires, le meilleur réalisateur bordelais, Yoan Gouffran, voyait sa frappe s’écraser sur la transversale du portier ajaccien (51e). Bordeaux touchait enfin la cible grâce à Cheick Diabaté, entré sur le terrain à l’heure de jeu. A l’affût, le grand attaquant malien, qui n’avait plus marqué depuis la 9e journée de championnat, reprenait avec succès le tir contré de Yoan Gouffran (1-0 ; 70e). Mais l’équipe d’Ajaccio, revigorée par une phase retour très consistante, s’en allait gaiement contrecarrer les plans bordelais dans les derniers instants de la rencontre. Marseille déchu une nouvelle fois au Vélodrome (défaite 2 à 1 contre Dijon), Bordeaux s’empare toutefois de la 8e place. Mais les autres concurrents à l’Europe, l’Olympique Lyonnais et Toulouse en tête, n’ont, eux, pas ralenti le rythme. Pour récupérer ces points perdus, il faudra se pencher sur ces détails qui viennent ternir, au final, la prestation d’ensemble des Girondins. «J’espère que lors des dix derniers matches, on va corriger ça», glissait Francis Gillot. Espérons-le, le temps presse...• NB