Dans une bien mauvaise passe, l’Union revoit à la baisse ses ambitions et doit même songer à assurer le maintien.

En face d’elle, samedi sur la pelouse du stade Chaban-Delmas, des Rochelais déterminés, « morts de faim » même, pour reprendre les termes de l’ouvreur Jaune et Noir Jean-Pascal Barraque. Bien décidés à battre la seule équipe à être venue les chercher sur leur terrain (26-29, le 20 septembre), ils avaient la dynamique pour eux : cinq matchs sans défaite, quand l’UBB reste sur une série de neuf défaites en 12 matchs. 


Les Girondins avaient pourtant toutes les cartes en main, mais ont péché par défaut de maîtrise, rendant trop facilement les ballons. « J’ai l’impression qu’on peut faire des trucs super et, à 5 mètres de la ligne, on prend un coup de pied de 80 mètres et on prend des points » : la frustration du deuxième ligne Julien Le Devedec résume bien la teneur d’un match noir, surtout en première période. Menés 3 à 16 à la pause, jamais les hommes de Raphaël Ibanez ne réussiront à revenir au score, malgré les essais de Guitoune (65e) et Talebula (80e).

Réveil trop tardif, trop décousu, manque d’alternance et de lucidité... Pire, trois joueurs-clés sont tombés dans la bataille, Beauxis (cheville), Marais (épaule) et Clarkin, le capitaine, blessé au poignet. Et le moral en berne : « Ça a tué notre ambition pour cette année. On ne doit pas se mentir, on n’est peut-être pas encore prêts à jouer dans les six. » À la veille de deux déplacements à Castres et Lyons, avec deux gros matchs à domicile en vue (Oyonnax puis Bayonne début mai), le président Marti veut sauver ce qui peut l’être : « On ne va pas s’écrouler comme des faibles, on va se concentrer sur le maintien : il faut gagner deux matchs. » Sic transit... •

Photo : La réussite était du côté de La Rochelle, qui a assuré ainsi un peu plus son maintien. © Guillaume Bonnaud / Sud Ouest